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Les diam's chutent : champagne...

11 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

De Beers est dans la M... ouise. Cela mérite bien un article.
Pourquoi me direz-vous ? Un diamant, à la limite, le quidam moyen s'en contrefiche.
Cela  n' a aucune espèce d'importance sur la vie de millions de personnes, à part peut être, pour les pays producteurs, et encore, pour leur population, une importance négative.
Asphyxie économique du pays et/ou délinquance, violence, guerre, etc...
Non, les déboires de la De Beers sont à fêter sur un autre plan.
C'est la faillite d'un monopole, du plus ancien monopole qui existe et qui ait existé, du plus absolu, du plus organisé et du plus contrôlé.
En un mot, c'était l'URSS du diamant.
La princesse de Beers se change en mendiante et son carrosse en citrouille.
Cela veut dire aussi, et c'est heureux que celui qui voulut être roi, qui a été roi, ne sera jamais roi pour l'éternité.
Tôt ou tard, le sens de l'époque, des réalités, finit par lui échapper.
Le diamant se partage en deux marchés, le marché industriel, largement alimenté par le diamant artificiel, et le marché de l'inutile et du luxe.
Mais il faut aussi savoir que les diamants artificiels sont de plus en plus économiques à produire, de qualité de plus en plus poussée, jusqu'à permettre une qualité équivalente, nous promet on, à celle du diamant naturel.
La chute des prix (- 30 %) indique aussi que la  De Beers a perdu le contrôle du marché.

Qui a vécu par le glaive, périra par le glaive. Il n'y avait rien d'obligatoire à cette perte de contrôle. Seulement voilà. Une telle firme a besoin de beaucoup d'argent(S) pour maintenir son contrôle, elle aussi finit coulée par ses distributions de bénéfices, l'endettement qui en découle.
Les "dirigeants" ont oubliés ce qui avait fait le succès de la De Beers : pouvoir faire le gros dos aux mauvaises époques, acheter, stocker, maitriser.
Pour cela, il faut des montagnes de liquidités, de disponibilités, de marges de manoeuvres, tout ce que, dans leur incompétence, ils ont flambé.
Leur adhésion aux dogmes de l'époque, les a tué. Ils ont même oublié, ce qu'était le capitalisme.
Dans leur incapacité, ils se conduisent comme la première sidérurgie venue : ils suppriment les capacités.
Ils ne perdront qu'un peu plus vite, et un peu plus loin, le contrôle du marché.
Champagne.
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