L'interview de Thierry Meyssan.
11 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Il parle de 4 cercles de pouvoirs, ayant des politiques et vues différentes :
le cercle de défense (Robert Gates), le cercle du département d'état (Hillary Clinton), le trésor et le conseil national de sécurité.
Je ne résumerais pas ce qu'il dit (l'article est à lire), mais je serais amené à faire des remarques.
Tout d'abord, c'est la disparition complète, totale et absolue dans les calculs, du cercle de pouvoir que constituait les pétroliers et les énergéticiens.
Puissants jusqu'à l'outrage sous Bush, où la politique énergétique consistait simplement à leur faire plaisir le plus possible, ils ont disparus des tablettes, par la grâce des déconfitures des constructeurs automobiles, aériens, de l'augmentation des tarifs du pétrole et autres.
Ensuite, certaines politiques et certains buts, sont complètements erronnés.
Notamment la réorganisation et l'équilibrage de l'oligarchie autour de deux centres, l'européen et l'américain.
Comme l'a dit Braudel et comme le dit l'histoire depuis 8 siècles, il y a un centre et un seul au capitalisme, jamais deux.
"Ces gens sont conscients depuis plusieurs années de l'essoufflement des États-Unis et pensent garantir le pouvoir de l'oligarchie financière globale en rééquilibrant l'Empire : il aurait deux piliers, un états-unien et un européen, tandis que le Royaume-Uni en serait la charnière. C'est ce projet que sert Nicolas Sarkozy depuis son élection. C'est lui qui l'a conduit à casser le couple franco-allemand et à se rapprocher des Anglais, puis qui l'a conduit à proposer diverses réorganisations de l'Union européenne, notamment la création d'un gouvernement économique. Ceci aura pour conséquence de nous rendre beaucoup plus vulnérables aux convulsions US. "
Bien entendu, le contexte de guerres pichrocolines, de rêves non totalement évanouis de puissance n'ont pas atteints des cerveaux grisés par la puissance.
Finalement, dans les péripéties de l'histoire, le vaincu d'une période, peut rebondir de façon très convaincantes.
La Russie a gagné la guerre froide contre l'URSS et est il en train de la gagner contre les USA ?
Pourquoi ? Parce que, allégé de son empire (et non amputé), elle a pu réorganiser ses lignes de forces, notamment le complexe militaro-industriel, le rendre efficace, bon marché, en oubliant les projets pharaoniques et redondants.
Au proche Orient, par exemple, il y a gros à parier que les donnes seraient différentes : le Liban posséde une défense anti-aérienne désormais efficace, la bande de Gaza de missiles anti-chars Kornet.
Dernière remarque, mais qui ne vient pas de l'article, si l'OTAN grandit encore, c'est pour ne rien devenir, sinon une non-alliance : le plus petit des pays sait qu'il peut pisser à la raie des USA (les renforts promis pour l'Afghanistan confinent au ridicule, au minimum syndical et au bouton de culotte à la quête de la messe).
La folie des grandeurs est le maitre mot de l'appréciation de la situation par les USA.
Guettant le loup, ils ne se sont pas aperçus que les termites rongeaient la maison. Et changer le piège à loup de place, c'est risible. Les termites s'en contrefoutent.
On peut aussi citer le mot du maréchal de Villars à Louis XIV, disant qu'il allait combattre ses ennemis et lui laissant le soin de combattre les siens (à la cour).
Il n'y a pas à dire, que c'est beau, une alliance !
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