Simon du fleuve, armement et décalage des gouvernants.

Finalement, on s'aperçoit que pour qu'un monde fasse naufrage, il ne faut pas de grandes catastrophes : simplement une machinerie économique qui ne fonctionne plus.
Un autre internaute m'envoie un lien dans courrier international, lien intéressant d'ailleurs, mettant en relief l'armement de la population :
"La logique est simple. Les gens voient venir un effondrement économique qui mènera à un effondrement durable de la loi et de l'ordre et, éventuellement, à une confrontation entre le peuple et les forces armées. Je suis convaincu de ne pas être le seul à douter de cette fumisterie keynésienne et je crois qu'il est sage de se préparer au pire. "
La population craint donc l'effondrement dans un premier temps, bien loin derrière, les forces armées, et ne croit pas du tout aux plans de relances.
"Fumisterie Keynesienne", on n'y est pas du tout.
Les relances keynesiennes des années 1930 s'appuyaient sur des créations biens réelles de biens collectifs, qui permettait de distribuer des salaires.
La situation économique ne se rétablit qu'avec la seconde guerre mondiale, qui permit, par la mobilisation et le travail féminin, aux ménages de se reconstituer du gras : de l'épargne, qui elle même permit, après-guerre, la prospérité.
On n'est pas du tout dans ce contexte, les sommes injectées ne sont que virtuelles et ne vont que dans l'économie virtuelle, alors que s'effondre le monde réel.
L'armement des citoyens US est aussi une constante des situations révolutionnaires : la population s'arme. Comme la détention d'armes est permise, on s'équipe, avec l'avantage aussi que les armes ont une triste vertu : celle de ne connaitre que fort peu de perte de valeur.
S'il y a une phrase vraie, c'est que les armes gardent leur valeur.
Bien entendu, avec la fin du déficit US, on peut imaginer l'étendue des dégâts sur le commerce international, largement basé sur la satisfaction des besoins de ce ventre sans fin.
Situation européenne différente ; les armes ne sont pas admises. En Europe, les armes n'étaient pas admises pour les couches populaires.
Raison pour laquelle, la bête du Gévaudan fit tant de ravages : "il n'y avait pas 50 mousquets en dehors des châteaux à la veille de la révolution, dans tous le pays -le Gévaudan-." (J. Denis, dans "la bête du Gévaudan).
J. Denis, met très bien en relief, la PANIQUE TOTALE des "autorités" de 1764 à 1767, à cette seule idée là, la panique totale aussi, que la province soit entièrement armée (de baïonnettes emmanchées à des bâtons), la panique totale devant les premiers "meetings insurrectionnels", leur absence d'ailleurs totale de réaction.
D'ailleurs, il faut aussi le rappeler, un instrument agricole était quasi-banni en France : c'était la faux.
Elle ne connaitra son essor qu'à la révolution, parallélement avec l'armement de la population, car c'est aussi, une arme diablement efficace, si on met le fer à l'horizontal.
Constance de la réaction des autorités : en 1560, le gouvernement de Catherine de Médicis tentera aussi le désarmement.
Dans les deux cas, choux blanc.
On peut imaginer aussi, l'abandon de zones périphériques par les pouvoirs centraux. Les USA sont grands, et dans les faits, certaines zones sont déjà plus ou moins tenues.
En Russie, on parle de laisser la Tchétchénie à son sort.
Les armes atomiques, quand à elles, vieillissent vite.
Pour brosser un tableau général, on peut dire que le sort de l'humanité va sans doute grandement DIVERGER.
On peut tout à fait imaginer des zones s'enfonçant, non pas dans la guerre étrangère, comme le voyait du 16° au 20° siécle, mais dans le désordre.
On peut tout à fait imaginer des zones réagissant différemment : des réactions de reconstitutions et résurgence des états nations.
On peut imaginer aussi, des états fortement touchés par "l'onde d'effondrement" du centre.
Dans ce cas de figure, on ne voit trop que la Chine.
Dans tous les cas, c'est seulement la force de réaction interne qui sauvera états et civilisations.
Bien sûr, certains diront que c'est apocalyptique. Pourtant, le Zimbabwé, c'était un quasi modèle.
Tout dépend, de la taille du pays qui s'effondre, de sa situation.
Les USA ne voient pas sans inquiétude l'évolution de la situation mexicaine, dont ils sont responsables, pourtant, à quasi 100 %. Le Mexique, c'est un gros morceau.
Ils ont détruit son agriculture, poussé à surpompé Cantarell, le grand gisement pétrolier, désormais en décadence ultra-rapide et phénoménale, détruit les possibilités d'y pomper un gaz utile, par l'injection trop importante d'azote, détruit la société mexicaine en faisant concentrer, par voie terrestre, le trafic de drogue, pousser le "modèle" libéral, au delà de toute espérance.
Bien sûr, on ne parle même pas du Pakistan.
D'ailleurs, dans l'effondrement général, on peut parler aussi, et tout simplement du vieillissement des infrastructures peu entretenues. Que ce soit dans le tiers monde ou dans les pays développés, le constat est le même : la vétusté.
Evidemment, dans le cas des USA, un effondrement économique entrainerait aussi l'effondrement de la production agricole.
On imagine aussi l'onde de choc sur la sécurité alimentaire de la planète, avec la fin des excédents de ce pays, grenier du monde.
Pour obtenir un effondrement, pas besoin de grands drames et noirs desseins : un défaut d'investissement et le culte du bling-bling suffit, or, depuis la fin des années 1950, le gros de l'investissement est passé.
Déjà, sur certaines conduites d'eau de New York, seule la pression interne leur permet de ne pas tomber en morceau.
Ils voulaient le libéralisme ? Ils l'ont. Ils devraient être content. Tout, absolument tout sera privatisé. On appelait cela, l'an mil et le moyen-âge.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
B
N
J
B
N
N
J
B
J
B
T
B
B
B
T
L
N
N
N