Ménages : asphyxie...
22 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Bridage des salaires, licenciements et fin du crédit.
"3 millions de demandeurs d'emploi supplémentaires au total, soit 1,88 million en Espagne, 382.000 en France, 240.000 en Italie et 230.000 en Allemagne. C'est un million de plus que lors de la récession de 1993. "
Voilà, pour recadrer le débat.
La crise est déjà bien pire que celle de 1993 et ne montre aucun signe de ralentissement.
Pour ce qui est des crédits, l'hallali sonne. Partout on se préoccupe de légiférer pour protéger le chaland, maintenant que c'est trop tard.
De toute façon, le chaland n'en peut plus.
Devant l'ambiance générale, il est en phase de désendettement.
Quand à notre merveilleux premier ministre, il a choisi, avec l'affaire de Compiègne, la politique du pire.
En effet, il croit pouvoir lutter en pratiquant la répression, sans, bien sûr, prendre en compte que l'état est DEJA considéré comme du côté patronal le plus rétrograde, mieux, devançant ses désirs.
Dans ces coups de sang, loin d'être dissuadé par la menace, le risque de représailles conduit les émeutiers à étendre le mouvement. C'est le schéma de la révolte classique : vainqueur dans un conflit local, les émeutiers, persuadés d'être sévèrement puni dans un retour de l'ordre, étendent le mouvement, pour paralyser la répression.
Bien entendu, personne n'oublie la détermination avec laquelle, depuis 40 ans, les gouvernements punissent les violences d'agriculteurs.
On peut observer, aussi, les propos pitoyables de gens sans aucune éducation : "Je suis ravi de discuter avec vous". "Sur le fond, il y a des riches et des pauvres et il ne faut pas opposer les gens les uns aux autres" .
"Il y aura toujours des pauvres et des riches", nous dit on. Mais les intérêts des uns, NE SONT PAS les intérêts des autres.
Baisser l'impôt sur le revenu, c'est négligeable ou sans intérêt pour 90 % de la population.
Pour ramener les choses à leur juste valeur ; un sans domicile (homme) a une espérance de vie de 51 ans, et 41 ans pour les femmes, contre 77 et 83 à la moyenne de la population.
Bien entendu, l'espérance de vie chute aussi avec les revenus.
Il a échappé aussi à certains, que si les inégalités persistent toujours, les bénéficiaires peuvent être notablement différents, et les anciens bénéficiaires des inégalités, en fâcheuse posture.
Bien entendu, il a complétement, mais alors complétement échappé à nos gouvernants que la crise actuelle, c'est la réponse du berger à la bergére. Les ménages, ruinés, ne dépensent plus l'argent qu'ils n'ont plus. C'est pas plus difficile à comprendre.
Dépasser la crise, c'est leur donner de l'argent, d'abord pour leur permettre de respirer, ensuite pour leur donner du gras.

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