Les retraites dans le rouge.
26 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
En effet, une retraite par capitalisation libelle un montant à un instant T et attribue une pension. Le risque le plus total, c'est que la base de la retraite tombe à zéro.
C'est possible, et à une certaine échéance, certain.
Depuis 1555 et le "grand parti" ("les veuves y portaient leur douaire), l'histoire financière de France n'est qu'une accumulation de placements destinés aux vieux jours qui s'évaporent.
Soit c'est la monnaie qui faiblit, soit le placement, soit... Enfin, toutes les causes possibles et imaginables vident les caisses de la bourgeoisie, régulièrement.
Il ne faut pas le cacher, un fond de pension, c'est bourgeois.
La retraite par répartition n'est pas une pyramide de ponzi, comme j'ai pu le lire. A l'origine, cette retraite ne donne qu'un droit, c'est l'accès à la répartition.
On peut penser qu'il y aura toujours cotisation. Le précédent historique, existe. C'est la dime.
C'était, à l'origine, le budget social, elle a duré plus de mille ans.
Bien sûr, elle fut largement détournée, surtout pendant les deux derniers siécles.
Le reste est une question politique : que fait le bénéficiaire de la cotisation ?
Une réponse a été donnée par le cardinal de Rohan, avec l'affaire du collier.
Il avait 800 000 livres de revenus, dont fort peu, sinon rien n'allait ni à l'assistance des pauvres, aux vieillards et aux hopitaux, mais tout à sa propre famille, ruinée, pour payer ses dettes. Caution, il paya le collier, ou plutôt les payeurs de dime, payérent le collier.
Relevant au final de l'état, les retraites allemandes, françaises et italiennes ne sont pas risquées, à condition, bien sûr, d'appliquer la maxime de Stiglitz : "il n'y a qu'une chose non négociable, ce sont les droits sociaux des peuples".
La dette est banqueroutable.
Même si ces banquiers finissent dans le ruisseau, on en recréera d'autres, mais la crise monétaire qu'on cherche à faire endosser à la population est beaucoup plus dangereuse et couteuse : la guerre civile, ce n'est pas donné, et l'éviter ne coûte qu'une petite fraction de ce qu'il faut dépenser pour la gagner et la panser.
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