Récession.
15 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

- 1.2 % au premier trimestre 2009,
- 1.5 % au T4 2008,
- 0.2 % au T3 2008,
- 0.4 % au T2 2008. En cumulé, la récession a officiellement atteint 3.3 % depuis son début. Bien entendu, on saura que c'est plus fort, plus tard.
Lors de la récession de 1993, on avait atteint un honorable - 0.9 % (avec une production industrielle en chute de 10 %), et le rattrapage du décrochage avait été laborieux, surtout après les mesures de "rééquilibrage" du budget français, par l'inénarrable, autant qu'incompétent Juppé. Sa comptine enfantine était simple : j'ai 300 milliards (de francs) de déficit, je réduits de 200 les dépenses et j'augmente de 100 les recettes (ou le contraire, je ne me rappelle plus), et j'arrive à zéro.
Comme il aggrava la récession, il n'arriva qu'à - 250 milliards. Les "économies" sur le budget, c'était de l'argent retiré du circuit économique.
Bien entendu, 1993 ne se se répétera pas.
Les centres de la Triade sont tous touchés, l'Europe, les USA et le Japon. Bien entendu, il faut se méfier de tout ceux qui disent mieux s'en tirer.
Comme le disait un professeur à ma classe de seconde : "votre raisonnement est : "j'ai un cancer généralisé, mais je m'en fous, je ne suis pas le seul, et certains sont plus atteints"...".
L'état des pays européens oscille entre le désespéré et le sans espoir.
Mais, pour voir l'ampleur de la crise, il faut revenir à des paramètres plus basiques !
La production d'acier française chute de 50 %, tombant à 821 000 tonnes par mois, en dessous des 10 millions de tonnes annuelles, la première fois depuis les années 1940.
Quand au géant de l'acier, ArcelorMittal, sa situation financière se dégrade franchement et ses distributions de dividendes montrent leur vrai visage : inutiles, nuisibles et contre-productives.
Certains incriminent la baisse de la demande automobile, dans la baisse de la demande d'acier, ce n'est que marginalement vrai. La consommation d'acier pour l'automobile, reste marginale, n'atteignant pas les 10 % du total. Plus important est la demande du bâtiment, et plus importante encore, la demande de la construction navale.
A ce niveau, le pire est à venir. 2010 devrait être l'année de la crise.
Les sidérurgistes, eux, en restent aux "comptes" de fées. Ils ont raison d'ailleurs, car s'ils voyaient la vérité en face, ils donneraient la clé des entreprises aux états où sont implantés les usines.
L'âge du fer n'a commencé réellement pour la majorité des habitants de la planète qu'au 19° et 20° siécle. Pour donner un aperçu, sous Louis XVI, la production atteignait 1 kilo par habitant.
Aujourd'hui arrive le phénomène de renversement à l'échelle mondiale, chose qu'on avait connu dans les années 1970 en occident. Globalement la demande réelle baisse.
Et l'économie, c'est d'abord, la production de biens réels. Le tertiaire et les services, c'est intemporel, et de la pantalonnade.
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