T'as pas cent balles ?
25 Juin 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, à l'échelle historique, l'emprunt forcé, s'il n'est pas inexistant est très rare : périodes révolutionnaires, troubles locaux, ou accidents politiques majeurs.
Il y en eut après la bataille de Pavie, et c'est souvent dans une atmosphère d'ordre moral.
Mais je rappelerais ici, une maxime qui eut, en France, un succès de deux siècles :
"le roi d'Espagne tire sa richesse de ses mines,
le roi de France tire sa richesse dela naïveté de ses sujets,
bien plus inépuisable que les mines du roi d'Espagne".
L'emprunt, c'est typiquement ça.
Nul besoin de le décréter, ce qui a été constaté en 1914 et 1940, c'est que les emprunts d'état épongent "naturellement", les EXCES de circulation monétaire et d'épargne.
Comme le disait l'article paru dans "les Echos" sur l'épargne des plus riches, ceux-ci sont structurellement en excés d'épargne à l'heure actuelle.
Edf se tire donc bien de son appel à l'épargne, et l'emprunt d'état sera aussi très bien servi, comme le fut l'emprunt Balladur.
Mais, ce n'est pas cela, le plus étonnant.
Les 20 % qui dominent, avec leur 80 % d'épargne ( il n'y a pas de petits épargnants), sont visiblement d'un conformisme, d'une inculture, d'une bêtise absolument PHENOMENALE.
Ont ils réfléchis à la FINALITE de la chose ? Absolument pas. On n'avait pas besoin d'eux, jusqu'à maintenant, et patatra, on relance l'appel au public.
Raison : les banques sont lessivées, elles ne sont, même plus en situation de manipuler les emprunts d'états.
Autre rappel, au cours des âges, c'est TOUJOURS la banqueroute qui résoud l'endettement, jamais le remboursement.
C'est aussi, une poussée de la situation révolutionnaire : pour sauver les très riches, on taxe les aisés. Päs de la manière classique, par les impôts, mais avec en vue, le cocufiage.
D'une manière générale, ils apprécient peu de se faire traiter comme le prolo de base.
Le plus simple, c'est de solder l'endettement par l'inflation.
Dernière chose, avant de clore. On m'a dit que les révolutions étaient bourgeoises. C'est vrai, mais pas entiérement. Il existe toujours des épisodes de révolution par la base.
Etienne Marcel se vit doubler par la "grande commocion" (grande jacquerie),
Pendant les épisodes révolutionnaires de 1560-1590, passé la première lune de miel des classes populaires avec le calvinisme, 1572 et la Saint-Barthélémy marque la rupture, la lutte des classes et la prise en main POPULAIRE de la lutte contre le protestantisme, marque des classes dirigeantes (1/10 du peuple, mais 50 % de celle-ci).
Une définition brutale, c'est le massacre, à l'appel du pouvoir royal, de la bourgeoisie et de la noblesse, avec, en prime, le pillage.
Pendant 15 ans, désormais, ce sera un épisode authentiquement révolutionnaire, avec, notamment, la ligue, les seize.
Henri IV n'accédera au pouvoir qu'en reconnaissant les dépouilles dont se sont emparés les parvenus.
Bien entendu, il faut aussi rappeler l'appréciation de Mao sur les guerres de Vendée. C'était, pour lui, une révolution authentiquement populaire, le modèle.
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