ça continue à baigner...

D'abord, "l'amélioration de la baisse de la hausse du chômage" (attention, c'est ardu à comprendre).
Pour résumer,
- janvier, 90 000 chômeurs supplémentaires,
- février 80 000,
- mars 70 000,
- avril 60 000,
- mai 30 000.
Raison ? D'abord, parce que la main d'oeuvre facile à virer, intérim et cdd a déjà été éjectée. Bien entendu, il y a aussi un effet d'amortissement des statistiques : un intérimaire qui travaillait 3 semaines par mois, n'était pas un chômeur 1ere catégorie, s'il ne travaille que deux ou trois jours, ce n'est toujours pas un chômeur 1ere catégorie.
Ensuite, le chômage partiel a été utilisé à plein.
Encore, autre chose à signaler, il faut que les entreprises "digérent" ces réductions d'effectifs de salariés précaires mais permanents.
Enfin, les plans sociaux, cela met du temps à se mettre en place.
Dernière raison : les jeunes s'inscrivent assez peu au chômage en cette saison, ça n'a aucun intérêt. Ils ne sont pas indemnisés, et l'été, la chance de trouver un emploi est très mince : autant prendre ses vacances...
Mécaniquement, il y a effet d'attente de septembre.
Il faut s'y faire, nous ne sommes plus une société agricole, où la période d'été était laissée aux écoliers pour les travaux des champs.
 En ce qui concerne un autre continent, ça baigne aussi : "la Réserve fédérale va acheter un total de 125 000 milliards de dollars de titres adossés à des hypothèques sur entreprises et jusqu'à 200 milliards de dollars de dettes d'entreprises d'ici la fin de l'année".  "
ça baigne tellement, qu'on va même plus avoir besoin des chinois et de leur menu monnaie (seulement 2 000 milliards, de la pistraille, des clous, des clopinettes, rien quoi).
Quand à la consommation américaine, en mieux, parait il.
Des revenus qui augmentent de 1.4 %, et dont l'augmentation va quasi toute en épargne, c'est raté pour la relance.
Le taux d'épargne passe de 5.6 % à 6.9 %. Elle l'absorbe en totalité. Dans deux mois, le recalcul de la consommation, indiquera, finalement, une stagnation ou un recul.
N'ayez absolument pas peur des chiffres. Dans pas longtemps, les 125 000 milliards de $, c'est ce que vous aurez dans la poche, et vous pourrez, peut-être, vous payer un café avec....

Comments

[Abdel]

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/services-financiers/200906/25/01-878573-la-fed-garde-intact-son-plan-de-match.php

Dans cette article, il parle de 1250 milliards de de titres hypothécaires émis par Fanny Mae et Freddie Mac.

A force, on s'y perd avec ces chiffres. Comme Jérôme, pour éviter de compter du papier, je préfère peser du métal.

[billion dollar maybe]

en attendant de sortir 125000 milliards de dollars de la poche pour payer le petit noir du matin, je trouve le chiffre un peu balèze. Ils auraient pas ajouté 3 zéro de trop chez agora ? D'après "IT manager" (la première réponse de mon moteur recherche a la requête "125000 milliards") ça représente les actifs des "2000 biggest Companies".

[Patrick REYMOND]

simple emballement hyperinflationniste. Si on se met à tirer le fil de toute la monnaie virtuelle, effectivement, on n'est plus à 125 000 milliards, mais à 700 000 milliards. Mais, on ne doit pas
être loin du compte, car on balance les 200 et les 400 milliards, comme si c'était des piécettes.

[Jérôme]

C'est pour cela qu'il est bon d'avoir un peu de métal précieux chez soi ...