Il n'y a pas de casse-tête.
22 Juillet 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

En réalité, il n'existe aucun casse -tête. Seulement une évidence. Les grandes compagnies ne peuvent exister que dans des marchés en expansion (privatisation des profits), tandis que quand ces marchés se contractent, la dite compagnie jette l'éponge et dépose le bilan, en socialisant les pertes.
L'énergie est, de même, caricatural, c'est un secteur qui vit dans la hantise complète de la réduction de la consommation, raison pour laquelle, son slogan fut "consommer, nous trouverons toujours une solution".
Sauf que la solution Voltaris, qui écrête les pics de consommation EDF, même si, globalement, elle n'entraine aucune économie, reporte les consommations, du cher au peu cher, du pic vers le creux, au grand désespoir du chiffre d'affaire et de la rentabilité.
Marché, donc, nous dit on, oui, c'est le meilleur, mais seulement dans le cas de croissance. Ce qui reste de General Motors fait le caïd pour ses performances en Chine, en oubliant que tous les marchés en déshérence font plonger les constructeurs automobiles.
Japon pour cause de paupérisation et de crunch démographique, USA; pour paupérisation, Europe pour crunch et paupérisation.
Du reste, c'est le problème de toutes les grandes compagnies en OCDEland : les marchés se rétractent et si les banques (les grandes) ont pu faire illusion quelques temps, leur base de métier; le vulgaire pékin, vous et moi, se sent mal.
Le "négative-équity" se répand : la valeur négative immobilière entraine l'irrésistible besoin pour le "ouinneur", heureux propriétaire, de déménager à la cloche de bois aux USA.
Moi, ce que je constate dans les journaux d'annonces, c'est une colique de biens à vendre et certains agents immobiliers qui ont mis les traits sur les barres et les points sur les i et ne proposent plus que des biens à prix modestes.
Le pli étant pris aux USA, quitte à banquerouter pour la maison, autant le faire pour tout : y compris les cartes de crédits.
Cerise sur le gâteau ; les détenteurs de cartes, qui devaient faire appel à une "justice arbitrale" ou comité béni-oui-oui des banques, voient leurs affaires progresser : désormais, le Montana a vu un conflit d'intérêt dans ces "justices arbitrales" et leurs détenteurs, recouvreurs de créances. Il faut dire qu'elles donnaient systématiquement raison aux compagnies...
Le verdict peut être livré, sans appel : une firme privée est incapable de gérer dans la pauvreté, la décrue des marchés, la rareté.
J'ai vu, certaines PME résister jusqu'à 70 % de perte de chiffre d'affaire. Mais les grandes entreprises sont incapables de résister à des pertes beaucoup moins intenses, malgré leur 15 % de rentabilité demandée.
Et pour cause, cette rentabilité était gaspillée, éventée, dans des gigantesques potlatchs qu'étaient les distributions de bénéfices et flambages de trésorerie.
La civilisation était devenue une civilisation du paraitre, une économie potemkine. L'effet d'inertie, les situations acquises font que la crise semble marquer le pas, en attendant, les dettes publiques augmentent, les carnets de commandes se vident et c'est là le pire.
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