La Grande Bretagne Thatchérienne
12 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
M. Thatcher s'en est allée, mais toute son empreinte est restée.
Sa politique est simple à résumer : mise à la casse de l'industrie, construction d'un état pétrolier, gazier et boursier.
Quand pétrole et gaz ont commencés à faiblir, la bulle immobilière a fait illusion quelques temps.
Puis la crise financière emporte le dernier pilier : la city.
Le miracle thatchérien doit donc tout à la géologie et rien aux mérites supposés de l'intéressé et encore moins à ceux de l'économie de marché.
L'industrie charbonnière, largement rentable encore à l'époque a été sacrifiée. Pas assez "moderne". Pourtant 2/3 des puits fermés dégageaient des bénéfices.
Mais il n'y a pas d'autre raison à chercher que la volonté de briser un syndicat puissant.

La gabegie en matière énergétique atteint son comble en Grande Bretagne : les centrales électriques fonctionnant au gaz ont épuisés la mer du nord, celle-ci sont désormais trop nombreuses, et dépendent du gaz russe... et de la bonne volonté allemande.
Les britanniques ont d'ailleurs été avertis par un haut responsable allemand (c'était passé à la télévision à heure de grande écoute), qu'en cas de crise, ils pourraient aller se brosser pour le gaz, quelque fut le prix de marché.
Comme bien entendu, les approvisionnements ont été négocié sur marché spot, et en aucun cas n'ont fait l'objet d'accord de long terme, la Grande Bretagne n'a aucun fournisseur fiable.
Bien entendu, étant elle même productrice de gaz, elle n'en avait que faire.
Maintenant, les canalisations qui alimentaient l'Europe, fonctionnent encore, mais à l'envers.
Ajoutons des centrales nucléaires vieillottes qui vont fermer bientôt, une absence de politique général au niveau énergétique pour cause d'idéologie libérale, une petite relance du charbon en cours...
Donc, le royaume uni sera particuliérement bien placé pour SUBIR un ajustement de la consommation PAR LE MARCHE.
D'ailleurs, cet ajustement a commencé. Le prix de l'électricité y est monstrueux, mais je vous rassure tout de suite : c'est pas pour investir, c'est pour boire, pardon, pour boursicoter, distribuer dividendes et bonus.
Adolf Hitler, admirateur de la Grande Bretagne ne voulait pas la détruire. Il a laissé ce soin à Churchill, qui a inauguré la longue liste des empires mourrant par suite d'indigestions de dépenses militaires dans les années 1950, puis à M. Thatcher, qui finit le pays à terre.
Bien entendu, on peut comparer l'activisme chinois en matière de nouvelles énergies et la passivité anglaise surtout. L'écosse autonome a choisie une voie différente.
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