Fécondité au Maghreb.
22 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Algérie, Maroc, Tunisie, ont vu celle-ci tombé à la limite de deux enfants par femmes (Indice de fécondité de 1.9 en Algérie) , indiquant, malgré tous les clichés et poncifs, une amélioration phénomènale de la condition féminine.
Fait il le rappeler, la fécondite en 1979 était de 7.1 en Algérie, la Tunisie faisait figure de pays avancé avec "seulement" 5...
D'autre part, il faut mettre en avant la rapidité de la baisse. Elle est atteinte en une génération.
En gros, une femme nait dans une famille de huit enfants et aura elle même deux enfants.
Alors, certains se posent des questions, arguant la décorrélation désormais entre "richesse" et "fécondité basse", les quartiers populaires n'ayant pas l'avantage d'avoir des équipements équivalents.
Il va s'en dire que cela fait apparaitre une ignorance crasse des conditions de vie européennes jusque pratiquement aux années 1970.
"Riche", la population française vivait dans la vétusté.
Mes parents ont vécu l'installation des premiers WC, des installations d'eaux (fort chiches, d'ailleurs), et le métier de plombier a vécu un véritable feu d'artifice depuis 1970...
En réalité, c'est la première amélioration de la condition de vie, celle contenue dans les premiers milliers d'euros qui est le mieux vécu.
Après, c'est plus conséquent comme montant, mais finalement l'efficacité est largement marginale.
Le plus gros progrès est accompli avant.
On peut compter aussi avec des effets de distortions, causés par des statistiques officielles trop arrangeantes et flatteuses.
Les 40 000 $ de revenus des ménages américains veulent ils réellement dire quelque chose ? Ce n'est plus évident. Les distorsions entre taux de changes, dépenses contraintes et dépenses discrétionaires sont lourdes.
Pour rappeler une réalité à des journalistes ignorants, il y a trente ans que la baisse de la fécondité touche indifféremment riches et pauvres. Peut être même plus pauvres que riches. Deux causes, plus fondamentales, l'alphabétisation et l'urbanisation.
La force de travail agricole, devenue surnuméraire et sans intérêt n'est plus dans le contexte actuelle, indispensable, mieux, elle est devenue sans intérêt.
La guerre qu'a vécue l'Algérie dans les années 1990 n'était pas un signe d'aliénation, mais la convulsion dans une modernisation profonde des mentalités.
Tous les pays en phase d'ajustement démographique sont passés par ces spasmes violents.
L'évolution va se continuer, l'espérance des démographes, l'équilibre à deux enfants par femmes, n'existant pas.
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