la question colombienne.
26 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Résultat : le recul a lieu sur toutes les lignes de front en même temps, à la romaine.
On abandonne les postes devenus intenables.
En Irak, le recul est patent, mais aussi en Afghanistan, à Okinawa, au Japon, face à la Russie. Et la seule tentative de "régionalisation de la puissance", la Colombie, apparait comme très mal menée.
En effet, il apparaitrait comme judicieux de vouloir conserver la "méditerranée américaine", c'est à dire la mer des caraïbes.
Il faut analyser ainsi les 7 bases américaines en Colombie, flanquées de 600 militaires et de 800 "contractants" (mercenaires), munis du statut diplomatique.
A savoir qu'en Colombie, ils peuvent tuer, torturer, voler, violer inpunément.
Bien sûr, ce nombre est susceptible d'être revu à la hausse "en cas de crise".
Il est clair que, désormais, les Zétazunis ont perdus contre la Russie, contre l'Iran, contre la Chine, et même l'Inde.
Ils essaient de sauver la partie face au Brésil, mais comme puissance régionale.
Celui-ci a fort bien compris la problématique, d'ailleurs : il se dote en express d'un complexe militaro-industriel, avec la bienveillance française, qui n'en finit pas de dézinguer son meilleur "éternel ami : les USA".
Il reste que cet effort est comme tous les efforts américains, faibles, brouillons, incomplets. A tout vouloir embrasser, on embrasse le vent.
De plus, la position est largement tournée. Le Nicaragua est redevenu sandiniste et Zelaya, au Honduras, a réussi à encercler les putchistes depuis justement, l'ambassade du Brésil.
On peut citer aussi le beau bordel qu'est devenu le Mexique, destabilisé par la fin de son gisement pétrolier Cantarell et par le fait d'être devenu l'unique voie d'accés aux USA pour la drogue.
De fait, l'intérieur même des USA craint. Les gangs font des raids jusqu'à Colorado Spring, en plein milieu du pays. Ils sont présents dans 220 villes.
Les grands empires finissent ainsi, Napoléon continuaient à appeler divisions, corps d'armées et armées, les quelques soldats survivants qui combattaient avec Ney, les divisions hitlériennes de 1945 correspondaient aux régiments de 1940. Et les dernières opérations militaires dans les jardins où ils aimaient se promener.
Avec l'affaire colombienne, les USA se battent dans leur jardin, mais l'ennemi est déjà dans la cuisine mexicaine, et dans la salle de bain : chez lui.
Les bandes armées de narcotrafiquants peuvent très vite évoluer vers des revendications politiques et les annexions de 1845, devenir l'alsace-lorraine du Mexique. Elles sont désormais, d'ailleurs, largement latinisées. La problématique est la même avec les "maras" ou marabunta du Honduras, fort puissantes et bien armées.
La confrontation avec le Brésil, risque donc de fort mal tourner pour "l'hyperpuissance".
Le "micromilitarisme théatral" d'Emmanuel Todd, donc, risque de n'être plus sans risque.
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