Volcano

Certains doivent se sentir une âme de Jérôme Munzer aujourd'hui en Europe.

Jérôme Munzer, Monetarius pour ses amis latinistes, voyageait beaucoup.

Médecin, il appliquait alors la recette requise pour la peste : "Quand elle se déclare, pars vite, va loin, revient tard".

Il abandonnait alors femme et enfants, mais les voyages étaient des expéditions toujours sujettes à rebondissements et à aventures inouïes.

Aujourd'hui, on redécouvre que le voyage, ça peut être aléatoire.

Qu'un médecin canadien (devenu SDF, pour cause d'hotels tous complets), pour rentrer de Londres à Montréal, puisse passer par Paris (Eurostar), aller à Toulouse en ayant miraculeusement pu louer une voiture, et de Toulouse, partir pour New-York (à bon prix), sans avoir eu tous les agréments de Monétarius, c'est à dire (liste non exhaustive : les punaises, les caïmans, la peste, les inondations, les routes (si on peut les appeler ainsi), les nobles (autre variante du bandit de grand chemin, en plus violent et plus sanguinaire), les hôteliers (voleurs ou dignes de Peyrebeille), les rixes en tous genres, pour tout motif, quelqu'il soit...

Encore faut il rappeler que les médecins de l'époque, avaient du caractère, forgé dans les facultés de l'époque, et que Rabelais, pour ne pas le citer, s'était plus signalé en son jeune temps, pour ses bastons (Joey Starr aurait été un pacifiste aspirant à la canonisation, à côté), ses cuites (au Frontignan), une vie passablement dépravée (qui valait bien quelques coups de bâtons de la part des cocus).

Bien entendu, aujourd'hui, bassesses et manoeuvres en tous genres, ne visent qu'à obtenir des billets de trains.

De même, un Tallin-Londres peut être éprouvant ; Ferry, voiture, re-ferry, c'est beaucoup moins facile et beaucoup plus long et éprouvant qu'un voyage en avion.

Le système était autogyre et autophage. Il tournait de plus en plus vite, sur lui même, sans but ni finalité que de tourner de plus en plus vite, de plus en plus sur lui même.

En même temps, dans la machinerie, du juste à temps, on redécouvre de petites choses : le scrupule et l'aléa.

Le scrupule est il me semble, le petit caillou qui se met dans la chaussure, et l'aléa, l'incertitude, contradictoire avec le juste à temps et le zéro stock.

Aujourd'hui, ceux qui se veulent important sillonnent la planète. Il y a deux siècles, ils se gardaient de bouger, et quand ils le faisaient, la plupart du temps pour leur confort.

Au moyen âge, on faisait appel aux professionnels du voyage, même pour les pèlerinages,

pour éviter de voyager.

Celui qui partait était une tête brûlée, et on en faisait son deuil.

Cela implique, pour les élites, un autre rapport à l'espace, à l'état et dans la relation vis-à-vis des autres classes sociales. On est obligé de vivre avec. On ne peut plus fuir.

Comments

[coud]

Juste un mot, sinon deux:
Très bon.

[Oxycrat]

Ce qui n'empêche pas les "Malfaisants" de continuer leur sale besogne.Dans un livre de 1975,Henri de Grandmaison explique que la France a pour vocation de devenir le bronze cul de l'Europe.Certes
certaines de ses analyses ont pris un coup de vieux, mais pas l'essentiel.
Je reviens à ces «Zones noires de destruction massives» sur Boyardville.Voici un extrait de la lettre envoyée à Borloo par le président de l'association de la défense du site de Boyardville,ce que
j'avais senti de suite, commence a faire son chemin dans les esprits, de plus, Le port de La Pallice est appelé à être privatisé et l'heureux élu serait très en cour à Paris...

{ En premier lieu, nous excluons que votre hâte à obtenir rapidement et à l’amiable l’acquisition d’habitations et de terrains situés dans les zones « noires » ne permette d’entrevoir l’éventualité
d’une cession ultérieure de ces terrains, devenus propriétés de l’Etat, à des promoteurs pour la réalisation d’opérations immobilières de luxe. Ce processus permettrait de considérer que les
victimes ont été indemnisées; il permettrait aussi à l’Etat de rentrer dans ses fonds, mais il soulèverait à l’évidence une indignation qui dépasserait très largement nos frontières.}

ÇA COMMENCE À DEVENIR LIMPIDE !!!

[Bernardo]

[Bernardo]

[Herstal]

Et pour les amateurs d'émotions fortes qui attendent tapis dans l'ombre que le robinet de fausse monnaie se ferme enfin, faisant dégonfler la bulle des actifs. Un article lumineux du cimbre :
http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2010/04/18/2%C3%A8me-vague-des-grandes-faillites-des-banques-Krach-de-l-immobilier-commercial-et-industriel
Un choc comme celui subit avec le volcan touche de plein fouet une grosse partie de l'activité. Quel bobo voudra parier ses prochaines vacances d'été que les navions volerons sans problêmes ? 20 %
? 40 % au max.
On aurait donc du voir une anticipation dans les cours de pas mal de société depuis une semaine ; et bien nada.
Les compagnies aériennes aux fraises, l'industrie des vacances en carafe, les importateurs out of stock, les banques, les assurances et j'en passe la liste est gigantesque. Et rien. Que tchi.
Une déconnection totale entre les cours et la réalité de l'économie persiste et signe, merci gutemberg of the potomac...