Grèce...
27 Janvier 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
La Grèce va donc cesser de faire maigre (vous avez vu ce -déplorable- jeu de mot ? non ? bon), avec la victoire électorale de Syriza, et la défaite écrasante de tous les autres partis, sauf Aube Dorée, qui se maintient.
La victoire électorale des anti-austérité est sans appel :
- 36.34 % des voix pour Syriza et 149 sièges,
- 4.75 % pour Grecs indépendants et 13 sièges, visiblement désormais allié des précédents, et dissidents de "Nouvelle démocratie", et on a, finalement, une nouvelle alliance "Nouvelle Démocratie-Pasok", remplaçant l'ancienne, avec, cette fois une tendance anti-austérité marquée, et sans doute aussi, anti-union européenne, au lieu du béni-oui-oui, pro-européen et atlantiste.
A cela s'ajoutent :
- 5.47 % pour le PC et 15 sièges,
- Aube Dorée : 6.28 % et 17 sièges,
soit un total, sur 300 députés, de 162 gouvernementaux, et 32 opposés à la ligne politique menée jusqu'à présent.
Le club des sado-masochistes monétaristes à tout crin est en net recul :
- Nouvelle Démocratie : 27.81 et 76 sièges,
- la rivière, réceptacle des europtimistes béats obtient 6.05 % et 17 députés, et considére sans doute que les grecs n'en ont pas encore assez pris dans la gueule,
- le Pasok, lui, implose à 4.68 % et 13 sièges. La leçon du scrutin est claire : Syriza fait un tabac, tous les autres partis (sauf La rivière qui n'existait pas), diminuent, baissent fortement, ou implosent.
Nouvelle Démocratie a sans doute été sauvé par une phénomène dit "de vote utile", et dans une coalition en régression, le gros des pertes est subi par un des partenaires, comme vu dans le cas allemand. Derrière le "triomphe" de la chancelière, la déconfiture de son allié privilégié a été bien cachée.
C'est la faillite totale de la politique européenne, qui a voulu croire que l'austérité était une solution. La quasi-totalité de la Grèce est au chômage, la dette a explosé, et la sainte croissance n'est pas repartie.
Non contents d'être arrogants, les européistes sont incompétents, et espèrent qu'il est possible d'acheter les vainqueurs pour un plat de lentilles. C'est peut être possible, comme est possible la réponse napoléonienne, refusant d'être un cochon à l'engrais de quelques millions, des Tony Blair, Al Gore, Nicolas Sarkozy, achetés par des revenus confortables après coup, alors que tout ce qu'ils peuvent chanter est finalement, sans importance.
Sans doute, ce schéma sera t'il dans tous les pays européens. Le mécontentement se capitalise sur un parti, les autres régressent, peu importe la couleur du parti, et la chanson sur le "réalisme", et le "non financement", des mesures, est une escroquerie. La BCE vient de prouver que la monnaie, ce n'était que des jeux d'écritures, et que rien, absolument rien, n'empêchait l'état de battre monnaie jusqu'à plus soif.
Ils n'auront même pas ce plaisir, d'ailleurs, le gouvernement grec ne manquera pas de faire banqueroute totale ou partielle, n'utilisant même pas la planche à billet. En effet, tous les créanciers, désormais, sont étrangers, et il peut donc les ... à souhait. Personne, pas même les grecs, ne protestera.
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