La vie au village : entre le retour de la brousse et la bataille de san Sebastian
25 Mars 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

Perdus dans leur immensité, les villages russes sont cernés par la brousse, naguère cultivés jusqu'au moindre recoin, les grands propriétaires absentéistes laissent dépérir leurs biens, et la population vivote, les jeunes s'en vont.
Le lopin améliore les pensions.
Comme au XVIII° siécle, tout le monde cultive, par nécessité, non pas par goût. D'ailleurs, les débouchés n'existent pas.
Ce problème a été signalé de manière immémoriale en Russie, par tous les auteurs qui en ont parlés, de Malthus à Braudel, en passant par le Duc de Richelieu, ministre sous Louis XVIII, parce que "c'était le Français qui connaissait le mieux la Crimée" (dont il avait été longtemps le gouverneur).
L'immensité se referme sur les petits villages, comme Babino. Une route fut construite, il y a 50 ans, quand l'URSS était sur une voie ascendante, où elle investissait.
Puis la conjoncture se retourna, mais on ne le sentit pas tout de suite. La route fut neuve pendant 10 ans, acceptable pendant 20, une succession de nid de poules depuis.
Les problèmes des puissances continentales, problèmes posé pratiquement dans les mêmes termes dans la France du XVIII°siécle.
Au Mexique, l'actualité, cela oscille entre la bataille de San Sebastian (merci à Huzun qui m'a signalé l'article), et les 7 mercenaires.
Même le journal "Le Monde", vient de s'apercevoir qu'il y avait un problème avec les cartels de la drogue mexicains, que le pays était au bord de l'effondrement...
Ces villages ruraux vivent sous la menace de raids des narcos trafiquants, puissamment motorisés et armés.
Aussi, on commence à ériger des murs de terre, car les armes sont rares, les populations sont trop pauvres pour en posséder.
En réalité, je crois peu à la possibilité d'effondrement de l'état mexicain.
Il trouvera une solution. Elle a déjà été exprimé. Pour le renseignement français, la référence à la guerre d'Algérie est prégnante.
Pour gagner la guerre, il faut neutraliser la mobilité des groupes ennemis.
Pour cela, les villages sont vitaux. Une muraille de terre et des armes. Anthony Quinn est de retour.
La réalité, désormais, dépasse la fiction.
Après tout, c'est comme ça que le gouvernement algérien a neutralisé les islamistes, en armant les villageois hostiles.
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