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Banques, islande et autres fadaises...

18 Avril 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Aux USA, on se félicite. Certaines banques annoncent des bénéfices gargantuesques ( à peine truqués), pour les autres, le martyrologue continue.
3 banques avaient fermés en 2007,
25 en 2008,
pour 2009, ce chiffre est déjà atteint.
Bien entendu, pour arriver à 1.6 milliards de bénéfice, on "oublie" les 25 milliards d'aides (là, les bénéfices font plutôt pâle figure), et les provisions en tout genre, reportées sine-die, par la grâce de normes comptables devenues plus arrangeantes subitement.
Pour ce qui est des banques défuntes, c'est plus simple, elles n'avaient plus rien en caisse, les cash flows ne permettaient même plus une existence-zombie.
Eva joly, elle, a trouvée de l'embauche : elle va travailler en Islande pour savoir où sont partis les fonds.
Utilisant un effet de levier phénoménal grâce à des douceurs fiscales, les parties périphériques de l'Europe, à savoir, Islande, Irlande et Lettonie en ont profité un temps, avant de se retrouver ruinés.
Islande qui continue, doucement, sa descente aux enfers. Le taux de chômage -officiel- est passé le mois dernier de 8.2 % de la population active à 8.9 %.
Les branquignols de la banque centrale prévoient toujours une récession de 9.9 % (admirez la précision !), et un chômage à 10 à la fin de l'année.
Personnellement, je savais pas que l'année se finissait en mai en Islande. On apprend de ces choses.
L'Irlande, quand à elle, restreint l'immigration.
Mais le mot de la fin, revient à un internaute et au FMI : la dépression n'est plus en V, ni en U. Elle est bien en L. par contre l'aveu sur l'étendue de celle-ci est risible : entre 0.5 et 1 %.
C'est Laurel et Hardy au FMI.
Reste à savoir en combien de temps le FMI claquera ses nouvelles ressources, si elles lui parviennent. Sans doute pas longtemps. Le Royaume Uni semble très à même d'en engloutir la totalité.
La faillite, sinon rien !
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T
"Les branquignols de la banque centrale"<br /> J'adore ! C'est bien pour ca qu'on vous aime d'ailleurs.<br /> Et il semble, a voir les chiffres de votre compteur s'affoler, que l'on soit de plus en plus nombreux a vous lire.<br /> Amities.
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B
Les résultats des banques américaines sont-ils crédibles ?<br /> <br /> 17/04/2009 18:34<br /> <br /> Après Wells Fargo, Goldman Sachs et JP Morgan, Citigroup a lui aussi ébloui le marché aujourd’hui en annonçant des résultats à première vue plus que satisfaisants, avec un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Sera-ce la goutte d’eau faisant déborder le vase ? En d’autres termes, les quelques bémols entendus précédemment vont-ils engendrer un examen plus attentif et plus critique ? Il serait temps, car les zones d’ombre sont légion !<br /> <br /> Après le feu d’artifice Wells Fargo, quelques analystes se sont demandés dans quelle mesure les résultats étaient flattés par l’assouplissement des normes comptables en vigueur aux Etats-Unis depuis la fin mars. Les banques ne sont en effet plus tenues à ce fameux mark to market, qui les obligeait à retenir pour valeur de leurs actifs les prix du marché, parfois très massacrés. D’où ces énormes dépréciations faisant chavirer le compte de résultats. La question est d’importance, car ce changement de normes comptables peut aisément transformer une lourde perte en joli bénéfice ! La question fut posée à Wells Fargo... qui a refusé de répondre.<br /> <br /> Chez Goldman Sachs, une partie de l’embellie des résultats résulte d’un changement d’exercice comptable. Ce n’est pas une entourloupe de la part de la banque, mais une obligation légale. Il reste que cette modification a escamoté le très mauvais mois de décembre. Même si la situation fondamentale des banques américaines s’est améliorée, le caractère mirobolant des résultats annoncés doit visiblement être fortement relativisé. Au point que le prix Nobel d’économie Paul Krugman les qualifie aujourd’hui de " un peu ... comiques " dans sa tribune du New York Times.<br /> <br /> Les résultats de Citigroup ne font pas exception, bien au contraire. On observe en effet que la banque de détail (Citigroup est le numéro 1 mondial) n’a rien rapporté au premier trimestre, tandis que la situation des cartes de crédit continue de se détériorer fortement, comme chez les concurrents. Outre des dépréciations d’actifs moindres, et peut-être insuffisantes, on relève aussi une véritable perle : une plus-value de 2,5 milliards de dollars résultant de la dépréciation de certaines créances. Du fait de la situation toujours préoccupante de la banque, les investisseurs infligent en effet une décote à ses titres de créance. Si la banque les rachetait aujourd’hui sur le marché, elle s’épargnerait un remboursement ultérieur de 2,5 milliards de dollars, ce que la législation comptable lui permet d’ajouter à son bénéfice. Ou plutôt à sa perte de 900 millions, car telle serait la situation sans cet élément providentiel. En d’autres termes, si Citigroup avait été en bonne santé, ses créances ne seraient pas dépréciées à ce point, elle n’aurait pas pu afficher cette plus-value virtuelle, et elle aurait donc été en perte ! Cherchez l’erreur...<br /> <br /> Guy Legrand.<br /> <br /> http://www.trends.be/fr/economie/banque-et-finance/12-1636-47782/les-resultats-des-banques-americaines-sont-ils-credibles—.html
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B
Une comédie en deux actes.<br /> <br /> 1- Premier acte : le 2 avril 2009, pendant que le monde entier a les yeux tournés vers le G20 à Londres, le Congrès vote une nouvelle norme comptable sous la pression des banquiers étatsuniens. Cette nouvelle norme comptable s'appelle la FAS 157-e. Elle permet aux banquiers étatsuniens de présenter, d'un seul coup de baguette magique, des résultats en hausse de 20 % ! Elle permet aux banquiers de travailler leurs bilans. En clair : elle permet aux banquiers de maquiller leurs comptes. Ce premier acte est raconté à cette adresse :<br /> <br /> http://www.pauljorion.com/blog/?p=2638<br /> <br /> 2- Deuxième acte : à partir du 9 avril 2009, les banquiers étatsuniens présentent leurs résultats trimestriels. Miracle ! C'est un miracle ! A chaque fois, je dis bien : A CHAQUE FOIS, les journalistes écrivent que ces résultats sont en hausse, que ces résultats sont une surprise, qu'ils sont supérieurs aux attentes des analystes financiers, etc.<br /> <br /> La banque Wells Fargo :<br /> <br /> La banque américaine Wells Fargo a déclenché jeudi 9 avril une vague de liesse à Wall Street en annonçant que ses bénéfices du premier trimestre dépasseraient très largement les attentes.<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/info/finance/300342562-wells-fargo---resultats--record--en-vue-qui-font-esperer-la-fin-de-la-crise.htm<br /> <br /> La banque Goldman Sachs :<br /> <br /> La banque vient d'ailleurs de publier des résultats bien meilleurs que prévu au premier trimestre, avec un bénéfice net de 1,81 milliard de dollars, en hausse de 20 %, pour un produit net bancaire de 9,43 milliards de dollars en hausse de 13 %. <br /> <br /> http://www.lesechos.fr/info/finance/4853992.htm<br /> <br /> La banque JPMorgan Chase :<br /> <br /> La banque américaine vient de dévoiler plus de 2 milliards de dollars de profits au premier trimestre 2009, en recul de 10 % sur un an. Le bénéfice net par action (BNPA) a atteint 0,40 dollar, nettement inférieur au 0,67 dollar enregistré au premier trimestre 2008, mais supérieur aux attentes des analystes financiers. <br /> <br /> http://www.lesechos.fr/info/finance/300343645-jpmorgan-chase-a-degage-2-1-milliards-de-dollars-de-profits-au-premier-trimestre.htm<br /> <br /> La banque Citigroup :<br /> <br /> La perte de Citigroup est ressortie de 966 millions de dollars, soit 18 cents par action, à comparer avec une perte de 5,19 milliards (1,03 dollar) un an plus tôt. Les analystes attendaient en moyenne une perte par action de 30 cents, selon Reuters Estimates. Le produit net bancaire a à peu près doublé à 24,79 milliards de dollars, alors que le marché attendait en moyenne 21,73 milliards. L'action bondit de 12,5 % à 4,51 dollars en avant-Bourse. <br /> <br /> http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00139780-citigroup---les-trimestriels-rassurent.htm<br /> <br /> Au troisième acte de la comédie, les spectateurs vont jeter des tomates aux banquiers en leur criant : « Chiqué ! Remboursez ! »
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