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10 Mai 1940.

10 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

Le 10 Mai 1940, fut le jour de la "grande offensive" tant attendue et tant redoutée.
Le 10 Mai 1940 fut le jour aussi, où l'armée française fut la plus forte de tous les temps. Depuis le 11/11/1918, les budgets militaires n'avaient pas lésinés sur la préparation du conflit. Les classes étaient instruites, les cadres, abondants, les armes ne manquaient pas.
Les stocks de munitions étaient importants, l'artillerie, sans égal, les chars surclassaient allégrement les pz kw1, kw2 et kw3, pour les kw4, les seuls qui firent toute la guerre chez les allemands, ils n'étaient qu'à l'état d'échantillon au mois de mai 1940.
Le seul avantage allemand résidait dans l'aviation de bombardement tactique. Partout ailleurs, ils étaient surclassés.
Globalement, l'armée allemande était une armée trop récente, au ciment trop frais.
Les stocks étaient ridicules, faisant frémir les cadres issus de l'armée Whilemienne, sur les 150 divisions existantes à la date du 10 mai, seules 30, les divisions blindées et les divisions motorisées étaient vraiment à niveau.
Il existait un gouffre entre cette armée, et le reste, qui fit largement la guerre comme en 1914-1918, c'est à dire, à pied.
Ce gouffre ne se combla jamais, et s'aggrava par la suite.
Pourtant, jamais le commandement français ne sembla en mesure d'imposer un tempo, il essaya de le suivre, sans jamais y parvenir.
C'est la doctrine d'utilisation qui fit défaut. Une DCR (division de cuirassés de réserve), s'étirat pour tenir un front de 40 kilométre de long. Les blindés français, remplaçaient les territoriaux de la première guerre, à raison de 10 par kilomètre, au lieu d'agir en masse.
Le bilan des combats pour deux mois fut éloquent, les pertes civiles et militaires françaises s'élevérent à 170 000 tués.
Les troupes combattirent autant qu'elles purent, c'est le commandement qui fit défaut, commandement lâche et veule. Huntzinger affirma voir des combattants s'enfuir devant lui. En réalité, quand il affirmait cela, il était à 40 kilomètres, la position en question n'était tombé, la veille, et au dire des allemands, qu'après de violents combats.
Malgré ses 120 divisions et 5 millions de mobilisés, l'armée française ne disposa d'aucune réserves utiles. les meilleurs unités de son armée foncérent en Belgique, alors que l'attaque décisive avait lieu dans les Ardennes.
Les ordres du GQG étaient à la fois simplets et ridicules, c'étaient toujours les mêmes, c'est à dire contre-attaquer.
Cette défaillance des élites fut complète, et on tentat d'y échapper par des excuses, elles aussi, veules et bidons.
On incrimina 1936, les 40 heures, les congés payés, le surarmement allemand, le sous équipement français, alors que l'effort de guerre depuis septembre 1939 avait été important et violent.
Il est bien important de préciser que si il y avait un camp surarmé ; c'était bien le camp français.
D'ailleurs, seule la victoire de mai/juin 1940 permis à Hitler d'envisager une autre dimension à la guerre. Le matériel pris en France, la structure industrielle du pays, participérent de manière importante à l'effort de guerre allemand.
On peut le ventiler ainsi : Allemagne, 50 %, France 40 %, autre, 10 %.
Autant dire que le reste ne comptait pas. On le vit en 1943 quand l'Italie Fasciste s'écroula.
Une armée de 100 divisions, mais pratiquement aucune munition, aucun équipement, rien.
L'holocauste prit, par la suite, la forme de camp de concentration, pour une simple et bonne raison : la crise des munitions était telle, qu'on ne pouvait gaspiller inutilement, même de simples cartouches.
Cette structure de l'effort de guerre nazi, se retrouve finalement dans l'Europe d'aujourd'hui : à part un noyau fort, le reste ne compte pas, c'est du superflu, pire, c'est le ciment au pied du type qui a été jeté dans le fleuve.
Se retrouve aujourd'hui les déphasés de 1940. Dans la tempête, eux qui devraient savoir, ne savent que faire, pire, ils obéissent, comme les généraux français, à des schémas mentaux dépassés et obsolétes. La ligne Maginot était infranchissable...
Le désastre, comme en 1940, risque d'être total, donc...

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H
La répartition des unités blindées s'est faite sur l'intégralité du territoire... il y avait des chars en bretagne... Risque de débarquement? :-)
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M
"les meilleurs unités de son armée foncérent en Belgique"<br /> Elles arrivèrent même jusqu'au Pays-Bas où elles furent accueillies par des tirs nourris des hollandais qui venaient de capituler. La fameuse variante de Breda.
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B
Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le mensonge des banques continue. Lisez cet article :<br /> <br /> Le miracle des tests.<br /> <br /> Ainsi donc, les Citi, Bank of America, et autres Wells Fargo n'auraient besoin collectivement que de 75 milliards de dollars de fonds propres supplémentaires pour supporter les pertes futures provoquées par leurs centaines de milliards de dollars d'actifs toxiques. On les croyait moribondes, on les découvre convalescentes, voire pour certaines déjà remises sur pied. C'est la divine surprise qu'ont réservée les résultats des « stress tests » effectués par l'administration Obama sur les 19 plus grandes banques du pays.<br /> <br /> Au moment où la dégradation de l'activité économique semble se ralentir - les chiffres du chômage américain en avril ont été moins catastrophiques que prévu -, ces conclusions plutôt rassurantes sur l'état de santé de la finance américaine ne pouvaient mieux tomber. Elles confortent les fragiles espoirs d'une prochaine sortie de crise. Du coup, dès vendredi, les Bourses mondiales reprenaient leur marche en avant, tandis que le pétrole se rapprochait du seuil des 60 euros. Une première en six mois.<br /> <br /> A y regarder de plus près pourtant, ce regain d'optimisme semble bien prématuré. Il faut dire que les conclusions quasi miraculeuses de ces tests de résistance ne doivent rien au hasard, et encore moins à une analyse objective de la situation. D'abord, parce qu'ils n'ont de stress que le nom. Ainsi, le scénario macroéconomique censé être le plus sombre retient-il peu ou prou les hypothèses du scénario moyen des agences de notation (- 3,3 % de croissance en 2009, + 0,5 % en 2010, et un taux de chômage de 10,3 %). <br /> <br /> Ensuite, on l'a appris depuis, parce que les besoins en capitaux annoncés jeudi soir ont fait l'objet d'un marchandage en règle entre les autorités et les patrons des banques concernées.<br /> <br /> Mais Washington avait-il vraiment le choix ? Sur les 700 milliards de dollars du TARP (les fonds débloqués par le Congrès pour faire face à la crise financière), il ne reste plus que quelque 100 milliards de dollars. Or, après le scandale des bonus AIG, impossible de retourner devant le Congrès pour obtenir une nouvelle enveloppe pour sauver Wall Street. Il faut donc faire avec ce reliquat. Et les besoins ne manquent pas. Le nouvel appel au secours de Fannie Mae, qui réclame 19 milliards de dollars supplémentaires, en témoigne.<br /> <br /> Plus qu'à une opération d'assainissement des banques, Washington s'est livré avec ces tests à une opération de communication, dont il faut bien dire qu'elle a réussi. Au moins pour l'instant. A plus long terme, le doute est permis.<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/info/analyses/4862570-le-miracle-des-tests.htm
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T
Je crains un écroulement de l'État et de l'appareil productif BA.<br /> La aussi, c'est comme pour les USA, les gens confondent le souhaitable avec l'envisageable.<br /> Je ne le souhaite pas, par contre, je pense qu'on peut l'envisager.
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B
Ecroulement ?<br /> <br /> Ce qui va s'écrouler, c'est en premier l'Union Européenne. Comme toutes les constructions supranationales en Europe, l'Union Européenne va s'effondrer.<br /> <br /> Les causes de l'écroulement de l'Union Européenne ?<br /> <br /> Je pense que la première cause sera les mensonges que ses partisans nous ont répétés pendant des dizaines d'années.<br /> <br /> Par exemple, nous devons lire et relire toutes les belles promesses que les partisans de la monnaie unique nous ont faites en 1992 pour nous inciter à voter OUI au traité de Maastricht. <br /> <br /> Je recopie quelques citations du livre " Le bêtisier de Maastricht ", édition Arléa.<br /> <br /> - « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)<br /> <br /> - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)<br /> <br /> - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)<br /> <br /> - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)<br /> <br /> - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)<br /> <br /> - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)<br /> <br /> - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)<br /> <br /> 17 ans après toutes ces belles promesses, nous pouvons faire le bilan.
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R
Je discutais récemment avec un économiste distingué. Quelqu'un de bien , honnête. Mais ! Il me disait que les USA allaient connaitre les premiers une forte reprise, contrairement à l'Europe et bien sûr encore moins pour la France.<br /> Je lui posais la question :<br /> Question - Et si les USA ne se relevaient pas ?<br /> Réponse - Scénario pas envisageable !<br /> Question - pas envisageable ou pas souhaitable ?<br /> Réponse - mais c'est pareil me dit-il<br /> <br /> Fermer le ban.
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D
Ou autre explication, le choix de la défaite?<br /> http://www.dailymotion.com/video/xztbh_le-choix-de-la-defaite_events
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T
Parait que Gamelin devait prendre la tête de l'état-major, car soutenu par une loge maconnique (qui, comme chacun le sait, n'ont aucun pouvoir politique non-démocratique), et que c'était son tour.<br /> Ils doivent appeler cela "la méritocratie républicaine", certainement.
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T
La différence étant que , ce qui nous menace, n'est plus un autre pays, mais un état d'écroulement.<br /> Et vu la compétence et la remise en question de soi générale, au niveau des dirigeants, on peut aisément envisager le pire.<br /> Je reste toujours sur mon scénario argentin *100 comme menace principale à l'heure actuelle.
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