Thalassocratie : Et si c'était l'explication ?
Pour répondre à un internaute, de la chute de l'URSS et du bloc de l'est, on a, semble t'il, retiré des conclusions erronnées, sur la "bienfaisance" et "l'efficacité"
du système économique.
Bien sûr, il existera toujours une proportion d'imbécile vous disant que c'est parce que l'on n'a pas fait assez de libéralisme, ou qu'il n'existe pas vraiment.
Mais, de l'histoire, non pas du 20°siécle, mais depuis 1500, si l'explication des dominations capitalistes successives n'étaient tout simplement pas le système économique, mais tout simplement des conditions géographiques -la ville-port-, des transports maritimes aisés, la maitrise de la mer, face à des puissances continentales perdues dans leurs immensités ?
La France, au XVIII° siècle, c'est gigantesque, l'Espagne de Philippe II, l'Allemagne, la Russie, puis l'URSS et enfin la Chine, ce sont des puissances continentales, des capitales perdues à l'intérieur des terres, et qui ont pour caractéristiques et traits primordiaux d'avoir des capitales économiques nettement décentrées par rapport à ces capitales.
Les villes qui économiquement comptaient, on peut les citer en occident : Venise, Gênes, Lisbonne, Anvers, Amsterdam, Londres, puis NY. La proximité de NY vis à vis de Washington fait que les allers retours entre pouvoir politique et pouvoir économique sont facile.
On voit d'ailleurs la porosité de ceux-ci.
Braudel disait que l'Espagne avait perdu la partie quand Philippe II, qui avait unifié la péninsule ibérique, déplaça sa capitale, qui fut un temps Lisbonne, à l'Escurial.
Ce fut la clé de la dissociation des pouvoirs, le Portugal finit par recouvrer l'indépendance bien plus tard, et l'expédition de l'invincible armada tournat à la catastrophe.
Pourtant, Philippe II adapta sa flotte, après le raid de Drake contre Cadix, il abandonna les galères. Après l'invincible armada, il reconstitua la flotte.
A la fin du 16° siécle, la flotte britannique ne fut même pas en mesure de menacer la flotte d'argent. Comme l'avait dit le Vizir turc après Lépante : "on a coupé la barbe du Sultan, elle repoussera".
Une grande puissance reconstitue une flotte rapidement. La maitrise britannique, par exemple, fut souvent remise en question.
Après la guerre de 7 ans, Louis XV n'eut aucune peine à la remettre sur pied. Sur ce point là, ce fut le seul sur lequel Louis XVI ne remis pas en question cette remise sur pied. Mieux, il l'approfondit.
Sous Napoléon III, la Flotte française fut la première du monde, la flotte allemande fut un objectif essentiel et non négociable de Guillaume II, L'URSS mit sur pied une flotte militaire de premier aloi et sans équivalent.
Mais la maitrise commercial se maitrise beaucoup plus difficilement.
La France a une floppée de ports, mais aucun d'essentiel. Aucun n'est centre capitalistique.
A l'inverse de l'Angleterre, sa situation géographique incite à l'éparpillement.
Ce n'est pas les grêves de la CGT qui défont le port de Marseille. A l'inverse de Gênes, elle ne dispose pas d'une tradition issue d'une bourgeoise capitalistique.
France, Russie, Chine, n'ont pas une structuration unique. Les fleuves français
vont dans toutes les directions, les fleuves russes, pareillement, et pour la Chine, il faut
regarder les réseaux hydrographiques. Ils n'ont aussi, pas d'unicité.
La Grande Bretagne est structurée par Londres, et les USA, sont une FAUSSE puissance continentale.
En effet, pendant la guerre civile, la hantise de Lincoln était de rétablir la voie de communication primordiale : Le Mississipi. Si on regarde la carte, son réseau est un atout transport merveilleux pour ce pays. Le premier soin qu'eut la jeune république, d'ailleurs, c'est de le relier à l'est du pays par le canal Erié.
Il faut aussi rajouter le rôle de la mer intérieure que joue les grands lacs. Les puissances terrestres, elles, ont de considérables problèmes de logistique. Certains historiens disent qu'il était plus coûteux au 16° siècle 50 kilométres par voies terrestres que 5000 kilométres maritimes.
On a certainement là l'explication. Les puissances continentales s'éparpillent : où était les centres économiques en France ? Bordeaux, Nantes, Le havre, Marseille, militairement,
Brest et Toulon, ce qui faisait des 1/2 flottes et des 1/10 de port. La domination de Londres, est à l'inverse, incontestable. Le problème russe est similaire, trois mers, trois ports importants,
trois flottes. La chine possède trois grands bassins, avec trois grandes villes comme débouchés.
Aujourd'hui, on voit réapparaitre certaines caractéristiques : le décrochage de la Californie, qu'on présentait comme une des premières économies mondiales est celui d'une économie périphérique.
Le séparatisme texan est une conséquence aussi de son éloignement.
Les grandes nations sont le fruit de la volonté politique et d'un grand dessein. Ce sont ces grands desseins qui permirent aux grandes nations de se constituer. Mais jamais, économiquement, on ne peut faire l'impasse sur la géographie. Un port, mécaniquement, se ravitaille plus facilement qu'un grand pays.
Le canal des deux mers fut une prouesse économique, technique, hydraulique, un vrai miracle. On ne relia par contre jamais le rhône à la Loire dans la région de Saint-Etienne, la montagne fut la plus forte, et de toute façon, la Loire est un fleuve malcommode jusqu'à Orléans. L'électrification, le doublement du transibérien furent réalisés : ils ne demandèrent que quelques décennies.
Pour la Chine, la défiance est la régle entre la capitale politique, Beijing, et l'économique, Shangaï, sans parler de la tentation autonomiste et séparatiste du sud cantonnais.
Si, dans les mérites des systèmes économiques respectifs, on ne met pas dans la balance, les paramétres, transports, conditions géographiques, on n' a rien compris.
Mais ce caractère commode des transports maritimes peut se retourner aussi contre leurs bénéficiaires.
La hantise américaine, c'est que ce continent, c'est loin de l'Eurasie. Elle peut chercher son équilibre sans elle. Sans le repoussoir soviétique, c'est même tentant.
Vouloir guerroyer aussi, les USA viennent de s'en apercevoir, c'est affronter la géographie.
Général immensité est le premier des trois meilleurs généraux russes (immensité, boue et hiver), le général Afghan, Montagne, n'est pas mal non plus. Quand à la France, elle a oublié le rôle de sa partie sud. Ses zones montagneuses sont des "montagnes refuges". Elles ont vaincues maintes velléités conquérantes, et maintes velléités politiques. La dernière ligne de chemin de fer construite en France, fut la Transcévenole. Elle n'arrivat, au bout de plus de 20 ans de travaux qu'au Monastier sur Gazeille, et fut aussitôt abandonnée. C'était en 1939. La montagne avait été trop forte; on ne posat même pas les rails.
Aujourd'hui, c'est un chemin touristique fort prisé.
On dit que l'homme libre aime la mer. Il peut aimer la montagne, les hommes libres adorent la parcourir. Mais elle reste aussi, et toujours, la plus forte, comme la grande plaine.
Bien sûr, il existera toujours une proportion d'imbécile vous disant que c'est parce que l'on n'a pas fait assez de libéralisme, ou qu'il n'existe pas vraiment.
Mais, de l'histoire, non pas du 20°siécle, mais depuis 1500, si l'explication des dominations capitalistes successives n'étaient tout simplement pas le système économique, mais tout simplement des conditions géographiques -la ville-port-, des transports maritimes aisés, la maitrise de la mer, face à des puissances continentales perdues dans leurs immensités ?
La France, au XVIII° siècle, c'est gigantesque, l'Espagne de Philippe II, l'Allemagne, la Russie, puis l'URSS et enfin la Chine, ce sont des puissances continentales, des capitales perdues à l'intérieur des terres, et qui ont pour caractéristiques et traits primordiaux d'avoir des capitales économiques nettement décentrées par rapport à ces capitales.
Les villes qui économiquement comptaient, on peut les citer en occident : Venise, Gênes, Lisbonne, Anvers, Amsterdam, Londres, puis NY. La proximité de NY vis à vis de Washington fait que les allers retours entre pouvoir politique et pouvoir économique sont facile.

On voit d'ailleurs la porosité de ceux-ci.
Braudel disait que l'Espagne avait perdu la partie quand Philippe II, qui avait unifié la péninsule ibérique, déplaça sa capitale, qui fut un temps Lisbonne, à l'Escurial.
Ce fut la clé de la dissociation des pouvoirs, le Portugal finit par recouvrer l'indépendance bien plus tard, et l'expédition de l'invincible armada tournat à la catastrophe.
Pourtant, Philippe II adapta sa flotte, après le raid de Drake contre Cadix, il abandonna les galères. Après l'invincible armada, il reconstitua la flotte.
A la fin du 16° siécle, la flotte britannique ne fut même pas en mesure de menacer la flotte d'argent. Comme l'avait dit le Vizir turc après Lépante : "on a coupé la barbe du Sultan, elle repoussera".
Une grande puissance reconstitue une flotte rapidement. La maitrise britannique, par exemple, fut souvent remise en question.
Après la guerre de 7 ans, Louis XV n'eut aucune peine à la remettre sur pied. Sur ce point là, ce fut le seul sur lequel Louis XVI ne remis pas en question cette remise sur pied. Mieux, il l'approfondit.

Sous Napoléon III, la Flotte française fut la première du monde, la flotte allemande fut un objectif essentiel et non négociable de Guillaume II, L'URSS mit sur pied une flotte militaire de premier aloi et sans équivalent.
Mais la maitrise commercial se maitrise beaucoup plus difficilement.
La France a une floppée de ports, mais aucun d'essentiel. Aucun n'est centre capitalistique.
A l'inverse de l'Angleterre, sa situation géographique incite à l'éparpillement.
Ce n'est pas les grêves de la CGT qui défont le port de Marseille. A l'inverse de Gênes, elle ne dispose pas d'une tradition issue d'une bourgeoise capitalistique.
France, Russie, Chine, n'ont pas une structuration unique. Les fleuves français

La Grande Bretagne est structurée par Londres, et les USA, sont une FAUSSE puissance continentale.
En effet, pendant la guerre civile, la hantise de Lincoln était de rétablir la voie de communication primordiale : Le Mississipi. Si on regarde la carte, son réseau est un atout transport merveilleux pour ce pays. Le premier soin qu'eut la jeune république, d'ailleurs, c'est de le relier à l'est du pays par le canal Erié.
Il faut aussi rajouter le rôle de la mer intérieure que joue les grands lacs. Les puissances terrestres, elles, ont de considérables problèmes de logistique. Certains historiens disent qu'il était plus coûteux au 16° siècle 50 kilométres par voies terrestres que 5000 kilométres maritimes.

Aujourd'hui, on voit réapparaitre certaines caractéristiques : le décrochage de la Californie, qu'on présentait comme une des premières économies mondiales est celui d'une économie périphérique.
Le séparatisme texan est une conséquence aussi de son éloignement.
Les grandes nations sont le fruit de la volonté politique et d'un grand dessein. Ce sont ces grands desseins qui permirent aux grandes nations de se constituer. Mais jamais, économiquement, on ne peut faire l'impasse sur la géographie. Un port, mécaniquement, se ravitaille plus facilement qu'un grand pays.
Le canal des deux mers fut une prouesse économique, technique, hydraulique, un vrai miracle. On ne relia par contre jamais le rhône à la Loire dans la région de Saint-Etienne, la montagne fut la plus forte, et de toute façon, la Loire est un fleuve malcommode jusqu'à Orléans. L'électrification, le doublement du transibérien furent réalisés : ils ne demandèrent que quelques décennies.
Pour la Chine, la défiance est la régle entre la capitale politique, Beijing, et l'économique, Shangaï, sans parler de la tentation autonomiste et séparatiste du sud cantonnais.
Si, dans les mérites des systèmes économiques respectifs, on ne met pas dans la balance, les paramétres, transports, conditions géographiques, on n' a rien compris.
Mais ce caractère commode des transports maritimes peut se retourner aussi contre leurs bénéficiaires.
La hantise américaine, c'est que ce continent, c'est loin de l'Eurasie. Elle peut chercher son équilibre sans elle. Sans le repoussoir soviétique, c'est même tentant.
Vouloir guerroyer aussi, les USA viennent de s'en apercevoir, c'est affronter la géographie.
Général immensité est le premier des trois meilleurs généraux russes (immensité, boue et hiver), le général Afghan, Montagne, n'est pas mal non plus. Quand à la France, elle a oublié le rôle de sa partie sud. Ses zones montagneuses sont des "montagnes refuges". Elles ont vaincues maintes velléités conquérantes, et maintes velléités politiques. La dernière ligne de chemin de fer construite en France, fut la Transcévenole. Elle n'arrivat, au bout de plus de 20 ans de travaux qu'au Monastier sur Gazeille, et fut aussitôt abandonnée. C'était en 1939. La montagne avait été trop forte; on ne posat même pas les rails.
Aujourd'hui, c'est un chemin touristique fort prisé.
On dit que l'homme libre aime la mer. Il peut aimer la montagne, les hommes libres adorent la parcourir. Mais elle reste aussi, et toujours, la plus forte, comme la grande plaine.
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