Thalassocratie : Et si c'était l'explication ? Deuxième.
14 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Ils ont eu l'excuse aussi de n'avoir d'une supériorité numérique de 20 contre 1. En 1760, les canadiens étaient 65 000, les anglo-américains, 1 300 000.
Certaines des clés du succés de la défense canadienne, sont d'abord la frontière naturelle des Appalaches, et la maitrise par les français des voies de communications naturelles. La rapidité des communications par le réseau Saint laurent, Grands lacs, bassin du Mississipi, comparé à la lenteur de celle-ci dans la montagne, permet des mouvements de troupes beaucoup plus rapides et des concentrations sur les points menacés.
Allié à une bonne maitrise des possibilités de la montagne, de la défensive (beaucoup de villes américaines sont d'anciens forts français), la supériorité numérique n'est plus une chance, mais une charge.
Il est en effet beaucoup plus facile de nourrir des troupes peu nombreuses, les gros régiments mourraient de faim très vite.
Au XVIII° siécle, un soldat ne meurt pas au combat. Dans 99 cas sur 100, il meurt de la chiasse, de la pneumonie et de faim.
Comme l'a dit un internaute, on transporte 100 fois plus de marchandises par eau et 100 fois plus facilement que par terre et on n'a pas de routes à tracer et à entretenir.
Il faut voir l'encombrement du rail d'Ouessant pour comprendre ce paramètre.
Un autre internaute parlait de Barcelone qu'on avait chanté comme métropole Européenne. Là aussi, quand on voit les pôles de développement de l'Espagne au cours des siècles, ils sont toujours périphériques. La masse du pays s'oppose au développement. Les fleuves sont trop irréguliers pour être bien navigables.
Barcelone, Séville, Lisbonne à l'époque espagnole, furent des villes dynamiques, mais le reste toujours à la traine.
Quand on a compris ceci, on comprend aussi la difficulté de l'histoire de certains pays. Les romains mirent 10 ans à conquérir la Gaule, 200 l'Ibérie. Plus près de nous, l'invasion musulmane ne réussit jamais à conquérir totalement le pays, et dans l'autre sens, la reconquista fut très longue.
Pourtant, malgré tous ces désavantages, des pays enclavés devinrent des pays qui comptent dans le monde. L'Espagne fut longtemps une grande puissance, l'URSS aussi, la France aussi.
On peut donc en conclure que les résultats du volontarisme politique sont au moins égaux à ceux des pays se réclamant du libéralisme à tout crin.
Avec une nuance.
La Grande Bretagne n'aurait pas été une grande puissance sans charbon, ni fer ("bloc d'acier sur bloc de houille", disait on); et on n'aurait pas eu la pantalonnade Thatcherienne sans pétrole et gaz.
C'est bien connu, le charbon, le fer, le méthane poussent mieux "ousque" il y a le libéralisme économique.
Le problème est le même pour les USA : auraient ils eu le même succès, sans charbon, pétrole et autres matières premières en abondance ?
Cerainement pas.
Les conditions de leur succès ont été tellement spécifique, qu'il n'y avait aucune leçon à en tirer : ressources abondantes, communications faciles, ennemis épuisés et non seulement loin d'avoir les mêmes avantages, mais avec des ressources réduites.
L'URSS faisait exception, mais si les généraux immensité et boue protégent le pays, ils ne le protégent qu'une fois par siècle, mais le font souffrir 100 années sur 100.
Une seule chose est étonnante d'ailleurs : que le succès anglo ait mis autant de temps à se dessiner, il devait être plombé par le système économique, aberrant.
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