Immobilier : ça va saigner
12 Juin 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

Bon, je peux personnellement sabler le champagne.
Mais l'important, après l'épiphénomène, n'est pas là.
En effet, on pourrait se dire, d'accord, krach, mais dans dix ans... Et, après avoir moult persévérer, pour ceux qui n'ont pas été saisis, expulsés, etc... Pourraient s'en tirer.
Mais, c'est un autre phénomène qui va déclasser la totalité, ou la quasi-totalité du parc immobilier existant.
"la loi va déboucher sur des obligations légales à moyen terme. Les propriétaires d'immeubles existants devront alors faire face à de nouvelles obligations légales pour mettre en oeuvre de nouvelles normes environnementales pour tous les bâtiments, entre 2012 et 2020 ".
Dans certains cas, il va falloir dépenser 80 % de la valeur de l'immeuble en réhabilitations.
En bref, c'est impossible.
La solution la plus logique, c'est la destruction.
On peut donc voir une solution "fin de l'empire romain" se profiler.
Il faut dire, que sur un siécle, le cout de construction de la maison n'est que de 20 %. Le reste, ce sont les dépenses d'utilisation. On peut donc comprendre le besoin de réhabilitation.
Mais, on voit aussi, clairement certaines limites, notamment celles de l'éco prêt à taux zéro. 30 000 euros, c'est beaucoup à rembourser, et c'est peu pour tout faire.
De plus, va se poser la question des maisons vides. Qu'en faire ? les patrimoines, laissés de côté, qu'en fera t'on ? Bien entendu, on peut imaginer la loi rester lettre morte, mais on peut imaginer des expropriations aussi massives qu'à bas coût.
On aura bien compris le problème de l'immobilier : ce n'est SURTOUT pas un placement, c'est, une dépense constante (certains en rajoutent), mais là, les bricolous du dimanche vont pouvoir s'éclater pour mettre leur (cher) logement aux normes.
Surtout que, si la construction apparait malade, la construction écologique a l'air de percer un peu partout, dans le but d'éviter ces lourdes dépenses redondantes, qu'on qualifiait de dynamisme économique, et qui n'étaient que gaspillage.
On a donc, dans ce cas de figure, un Janus biface : soit 30 glorieuses, rien que pour réduire à néant la consommation énergétique du bâtiment.mais il faut, pour se faire, que l'état reprenne en main les outils monétaires abandonnés aux banques dans les années 1970.
Alors seulement, il aura les moyens de créer la prospérité. Sinon, ce sera une charge insupportable, qui se réglera de la pire des manières, à la romaine, ou à l'américaine actuellement : par l'abandon et la destruction.
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