Le rebond...
24 Juin 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Ce qui est frappant, c'est que même pour les convaincus, elle brillera surtout par sa modestie.
L'OCDE parlait de - 4.3 cette année et de - 0.1 % l'année prochaine, se satisfait d'un -4.1 et de + 0.7, l'année prochaine.
Bien entendu, on devra "rééquilibrer les finances publiques". De quoi casser, là aussi, toute vélléité de reprise.
En réalité, la reprise sera inexistante. Les milliards apportés ne se retrouvent pas au niveau de l'économie réelle, et les rebonds constatés ne sont que des rebonds illusoires.
C'est le cas de l'automobile. Les ventes ne repartent que dans le neuf, avec les primes, l'occasion est encore plus déprimée, et surtout, un n'égal pas un.
Qu'y a t'il de commun entre la voiture à 8 000 euros (celle qui se vend) et celle à 20 000 (celle qui ne se vend plus)? Rien.
Pour ce qui est des entreprises, les entreprises mortes ne réembaucheront pas et ne stockeront pas et produiront pas.
Les salariés, quand à eux, survivront avec leurs allocations chômage, fort courtes dans certains pays. Jusqu'à ce qu'ils aient épuisé leurs droits.
On dit que les USA auront un fort rebond. C'est douteux, avec 6 millions de salariés en moins, peu ou pas d'épargne de précaution et peu ou pas d'indemnités chômage.
je maintiens donc ma prévision, en double L. " Je ne pense pas que nous en soyons encore au point où nous pouvons dire que nous avons une reprise".
Les deux dernières reprises US furent très laborieuses, celle du début des années 1990, comme celle du début des années 2000.
Quand à la crême de la main d'oeuvre, en France, elle aussi, peine. Chômage en hausse, comme salaires en baisse. C'est dur la vie du nouveau prolo.
En plus, il ne faut pas oublier le rôle tenu, ces 30 dernières années par les USA comme consommateur de dernier recours.
Aujourd'hui, le consommateur semble bien raide. Cette propension à consommer à crédit sans produire se trouve au pied du mur. On s'inquiéte pour le dollar, comme pour la livre sterling d'ailleurs, et les déficits ne sont pas extensibles non plus.
D'ailleurs, les nouvelles, loin d'être des "vertes pousses", sont plutôt du genre "round up" : les banques françaises ne feront pas + 3 % d'encours de crédit (avec une chute de 40 % de l'immobilier, ç'aurait été dur), la chaine d'hotel US, Red Roof est en faillite (il n'y a plus personne dans les hotels, allez savoir pourquoi ?), racheté en LBO, c'est 1.3 milliards de $ qui s'envolent.
La saison industrielle commence normalement en avril, on lui fait porter la responsabilité d'une amélioration de l'activité. Il n'en est rien, simplement des aléas saisonniers. Le consommateur ne peut consommer. Il est licencié, inquiété, persécuté.
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