Amérique Latine : les derniers bastions...
3 Septembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
D'abord le Pérou. Le revenant, le président Garcia s'enfonce dans l'impopularité, le regain de la guérilla sendénériste, le désordre général, l'opposition des populations aux grandes entreprises, notamment pétrolière est l'indication la plus évidente d'un pouvoir fragile et désorienté.
En ce qui concerne le président actuel, homme des américains, apparemment, son maintien au delà de la présidentielle de 2011 n'est absolument pas pris en compte, sa côte de popularité étant en chute libre.
A cette allure, c'est une "Elstinisation" (1% de satisfait lors de sa démission), qui l'attend.
En Colombie, le Président Uribe, très admirateur du président Uribe commence à voir son image pâlir : la guérilla n'est pas liquidée la crise sociale lui envoie ses combattants, comme elle en envoie aux paramilitaires, comme dans tous protectorats américains, la production de drogues augmente et la crise sociale s'approfondit.
En réalité, là aussi, la seule chose qui ait été réussi par le président, c'est la com.
Mais le problème du virtualisme, c'est qu'aucun des problèmes n'ait été réglé, ni même ne soit sur voie d'amélioration.
Le recul de la guérilla semble du, finalement, à des cycles internes à la guérilla (effondrement, reconstruction), et pas du tout à la solution militaire envisagée.
On peut noter aussi une dégradation des relations avec le Vénézuela et l'Equateur, ainsi qu'avec le Brésil, irrité des nouvelles bases américaines.
Mais la crise la plus grave, est sans conteste celle du Mexique. La guerre contre les cartels ne faiblit pas, ou plutôt, les cartels ne faiblissent pas, le conflit empiéte déjà sur les USA, le Pib s'effondre, que ce soit en matière industrielle ou tertiaire, seul l'agriculture tirant son épingle du jeu à vraiment petit pas.
Les mesures de "rééquilibrage" du budget, aggrave la crise sociale, la grippe porcine a fait une victime : le tourisme.
Le renseignement militaire français, dont l'avis est déjà une indication sur l'état du Mexique, est clair : cela ressemble aux pires heures de la guerre d'Algérie, Ciudad Juarez dans le rôle de la bataille d'Alger.
Seulement cette bataille d'Alger là, les autorités mexicaines ne semblent pas la gagner.
Visiblement, la situation s'aggrave d'heures en heures au Mexique, et un président élu par la fraude n'a guère de légitimité.
On évoque aussi, là-bas, la révolution mexicaine et la guerre d'indépendance. Mais il n'y a guère de solutions. Le débouché de sa main d'oeuvre, les USA, débauche massivement, et encore plus massivement sa main d'oeuvre clandestine.
On arrive, là aussi, au début d'inversion de l'immigration.
Là aussi, les partisans de l'immigration libre, ont une double limite : la réalité, et le fait que les pays occidentaux, ne peuvent, PAR ESSENCE, être assimilés, POUR TOUJOURS, à la prospérité économique.
Pour résumer, une approche simple. Les USA se sont mis le Honduras sur les bras, en voulant le reconquérir, ils ont voulus consolider leurs positions en construisant 7 bases en Colombie, et ces initiatives n'ont apportés finalement, qu'un chaos grandissant.
La puissance montante du continent, le Brésil s'en inquiéte, les derniers fidéles sont en mauvaises postures, mais si Pérou, Colombie et Honduras peuvent être perdus sans trop de casse -ce qui ne manquera pas d'arriver, sans aucun doute-, le Mexique est beaucoup plus problèmatique.
La population est beaucoup plus nombreuse, les conflits y sont loin d'être enkystés et banalisés, enfin, la proximité avec les états-unis provoque la déstabilisation des USA même.
Où est le temps béni où les USA n'avaient que Castro et le Nicaragua comme problèmes dans la région ?
En outre, le problème mexicain est un problème d'autre nature. Son économie est largement pétrolière, et mois après mois, le gisement Cantarell décline, et ceux chargés de pallier ce déclin (ku Maloob zaap) ont visiblement atteint leurs limites, à des niveaux très inférieurs.
Bien sûr, d'autres pays ont fait face à des déplétions pétrolières, mais ceux où cette industrie était prédominante, sont dans des difficultés énormes (Mexique, Grande Bretagne).

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