Chute de la production de crédits immobiliers.

12 Mai 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

La production de crédits immobiliers se sent mal, vraiment très mal. 156 milliards en 2006, le flux à fin mars était de 92.8 milliards, contre 141.8 il y a un an, où la baisse était déjà incontestable.
Comme la production devrait atteindre 80 milliards en fin d'année, alors que plus de 90 milliards étaient attendus, on voit donc une chute de 50 %, depuis le plus haut du marché.
Et encore, se reposent on sur une espérance de relance, en fin d'année.
Bien entendu, cette "relance" n'en serait pas une : simplement l'élimination des mois les plus anciens donnent l'impression d'un rebond.
Pour la réalité, c'est plus simple, à 80 000 suppressions d'emplois par mois, plus personne n'achéte, ou du moins, pas grand monde. Et ce n'est pas les pantalonnades et le trucage des statistiques chômages qui y changeront quoi que ce soit.
Les ménages voient les vraies perspectives, et elles ne sont pas bonnes.
Ce n'est pas 20 000 personnes biffées d'un trait qui changent quoi que ce soit à la réalité.
Bien entendu, le fond n'est pas atteint, mais il est déjà conséquent. 80 milliards de crédits en moins, rapporté au PIB, c'est mécaniquement plus de 4 % de croissance en l'air.
De plus, la déflation salariale s'installe. Dans les pays développés, parce que l'on ne peut retrouver de travail, dans beaucoup d'autres, parce que l'on n'a pas confiance en la justice.
Une des clés des succès talibans est d'ailleurs politique : ils assurent une justice, simple, rapide et exécutée.
A l'antipode de ce qui existe usuellement au Pakistan.
Dans ces conditions, le mythe de la reprise a du plomb dans l'aile. Les exportations chinoises continuent à se ramasser gravement, et si les prix des matières premières rebondissent, c'est que les voyous spéculateurs(les banques), ont un peu plus d'argent, grâce à ce gentil Monsieur qu'on appelle trésor public.
Désormais, sur le graphique, on voit aussi le tonneau du "miracle chinois", incontestable : réussir à trouver des gens qui font ENCORE semblant de croire à la croissance dans ce pays. /

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