Raser Flint, deuxième...
15 Juin 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

La chute de l'empire romain s'est étalée sur plusieurs siécles, avec des regains, des pauses, des consolidations, entre l'apogée de l'empire, que l'on considére atteint sous Trajan (53-117), et sa liquidation judiciaire (476), s'écoule 359 ans, soit 14 générations.
On peut dater l'apogée de l'empire américain à 1963. Après, le vertige de la puissance lui fait croire qu'il peut militairement gagner la guerre du Viet-Nam.
On sait le résultat, et les problèmes US ne font qu'empirer : abandon de l'étalon or (1971), premier déficit commercial (1971), premier déficit extérieur (1981), liquidation de l'industrie, orgie monétaire depuis 1981...
On peut remarquer que le laps de temps est très court. Bien sûr, l'effondrement soviétique a fait penser que c'était le "renouveau" de la puissance américaine.
Mais, dés ce moment là, elle est "KO debout".
C'est, historiquement, le "triomphe d'Athènes", après les périodes spartiates et Thébaines. Athènes, en attendant Philippe de Macédoine et Alexandre, n'est vainqueur que par défaut et n'est plus que l'ombre de l'Athènes de Périclés.
Après 2001, on en remet une couche pour ce qui est des conquêtes extérieures.
Et là, on n'aura même plus l'excuse de la Chine et de L'URSS qui appuyent les combattants irakiens et Afghans.
Ils n'ont aucune superpuissance derrière eux, seulement leur courage, leur ingéniosité, leur ténacité, leur intelligence.
Tout ce que les américains, n'ont plus.
Le phénomène de Flint et de la "Rust Belt" est lui, plus rapide. En France, le seul paramètre qu'on puisse établir, c'est le début de la guerre de 100 ans. L'appareil urbain aussi s'était rétracté, dans le but de la défense. On a fortifié tout ce qui était fortifiable, mais surtout, non pas pour la menace extérieure, mais la menace sociale.
Dans l'empire romain, dans la Gaule, ce sont plus les "bagaudes", le brigand que l'on craint que les barbares.
J'ai consacré un article au Mexique. On n'était pas loin de la bataille de San Sébatian. Pour se protéger des cartels, l'heure était aux murailles...
La hausse "tendancielle" à l'augmentation du nombre de logements, la Chronique Agora la fusille :
"
* "J'ai beaucoup d'amis qui sortent tout juste de l'université. Aucun d'entre eux n'a trouvé un bon emploi. En fait, ils reviennent tous s'installer chez leurs parents. Certain d'entre eux ont près de 25 ans... C'est vraiment déprimant".
* Les enfants aménagent avec leurs parents... les conjoints se réinstallent ensemble... les personnes âgées ne bougent pas. Les foyers multi-générationnels
deviennent plus courants. " C'est l'implosion d'un type anthroplogique, assis sur le pétrole bon marché et le fait d'avoir un travail stable et bien
payé. On ne se sépare plus, quand on ne se supporte plus. La donne économique OBLIGE à réduire les dépenses de
structure.
Quand au pas-bien-malin qui fait office de premier ministre, et sa volonté de réduire les retraites, il participe, à l'insu de son plein gré, à la dépression globale de la demande, au fait que les ménages doivent se serrer la ceinture, tant et plus.
Chiche, monsieur le premier sinistre, on parie combien qu'on peut réduire le parc immobilier de moitié ?
Pour ce qui est des USA, un homme d'âge mûr de 50 ans aura vu passer les USA du stade de superpuissance, à celui de pays à l'avenir incertain, sinon en voie de
dislocation. 14 générations dans un cas romain, 2 ou 3, dans l'autre.
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