L'acte économique de bâtir une maison...
Bâtir une maison est un acte économique et politique profond.
En effet, ce sont des arbitrages et des choix. Peut on rêver de mieux comme définition du politique ?
Ces choix peuvent être conscients, ou inconscients, formatés ou non.
Il est clair que les choix dans les années d'après guerre, n'étaient guère conscients. On les faisaient pour vous, il fallait bâtir vite et standard, et le fait de consommer des ressources étaient sans importance, elles étaient abondantes et bon marché.
Pourquoi donc "dépenser" pour être efficient, ce ne serait jamais remboursé...
Voilà la trame d'après guerre.
Maintenant, voilà la nouvelle trame. Il faut concevoir une construction dans sa globalité, et non les dépenses d'énergie comme une annexe.
D'abord, il faut prévoir la base : deux étages, charpente traditionnelle et grand garage double de 70 M2.
La raison est simple et facilement appréhendable : le garage est la pièce la plus importante d'une maison individuelle, du fait des rangements (on peut même très éventuellement y mettre une voiture), il faut faire grand pour éviter d'avoir à y revenir et voir, comme dans beaucoup d'endroits, en pousser un deuxième quelques années plus tard (c'est toujours ça d'économiser).
De même, les charpentes traditionnelles permettent de récupérer les combles. Même si ce n'est que pour stocker, ça évite de rebâtir quelques années plus tard, un garage supplémentaire...
Christine Boutin avait mal posé une bonne question (Elle voulait que chaque propriétaire puisse "rajouter" un étage): aux temps anciens, une maison de plein pied, ça n'existait pas. Cela crée, trop d'emprise au sol.
Enfin, la question énergétique : une maison, c'est un abri, il faut que cet abri soit, pour des raisons de confort et de survie, chaud.
La meilleure manière de procéder, c'est l'isolation, qui est passée, en 50 ans, du stade de l'inexistant ou presque, à la coquille la plus fermée possible.
On trouve, à l'heure actuelle, des matériaux très bons, et on peut isoler aussi l'ancien par l'extérieur. Bien entendu, le simple vitrage est passé au double, puis au triple.
Pour renouveler l'air, la ventilation double flux s'impose (l'air sortant chauffe l'air rentrant), et les degrés qu'on n'a pas à chauffer sont les plus économiques.
Un puit provençal donne, pour l'éternité, les degrés les plus coûteux en énergie.
Il reste à compléter avec un chauffage d'appoint. Poêle, pac, ou les deux. Pour l'eau chaude, pac ou solaire.
Il n'y a pas longtemps, on m'a demandé si j'étais écologiste (à cause de mes panneaux solaires thermiques), j'ai répondu que non, seulement radin, grigou, pardon, économe .
Il faut toujours se poser la question de savoir si une dépense est justifiée, ou pas. Le sans cervelle étant "on peut bien se le payer", ou "c'est pas trop cher" ou "c'est comme d'habitude".
Sur un siécle, les dépenses de constructions représentent 20 % du coût d'une maison. C'est peu.
On peut éviter la dépense, faible à l'année, mais réitérée dans le temps, en investissant correctement et avec un léger surcout. Ou en prévoyant, dès l'origine, la suite des investissements.
Mais, dans les années 1970, quand je faisais mes études, en économie, on posait déjà le problème : tout existe pour être économe, mais c'est hors de portée de la plupart des bourses. C'est aussi, hors de portée de l'exigence immédiate des personnes.
j'ai personnellement attendu 40 ans pour être "chez moi". La plupart des autres personnes du lotissement en avaient 25.
Bien entendu, les moyens financiers n'étaient pas les mêmes, et clairement, la plupart n'avait pas les moyens de faire construire et n'auraient pas du faire construire si tôt. Certains résultats, d'ailleurs, ne valent pas grand chose et sont inamendables.
Acheter le terrain est un problème différend.
Il faut le séparer de l'acte de construction, ce sont deux opération distinctes.
L'esprit d'insouciance a fait paraitre la question énergétique du logement comme un "non-problème". On payait ses factures, voila tout.
Mais les dites sont de plus en plus lourdes, pour des moyens de plus en plus réduits.
A l'américaine, c'était même un signe de réussite (c'est moi qu'ai la plus grosse).
Le jacuzzi c'est mieux pour épater le voisin. Mais ça ne rapporte rien...
42 000 Cesi (chauffe eau solaire individuel) et 5 800 systèmes combinés (chauffage et eau chaude), en France en 2008.
Pour la Chine, en 2009, c'est 100 millions. Ici, on parle, là-bas, on fait.
Et on trouve très pesant (appréciation polie), l'attitude des occidentaux sur les GES (gaz à effet de serre).
Si, pour commencer, on en faisait autant qu'eux ? Parce qu'à l'allure actuelle, ça prendra des siécles, que l'on a pas.
En effet, ce sont des arbitrages et des choix. Peut on rêver de mieux comme définition du politique ?
Ces choix peuvent être conscients, ou inconscients, formatés ou non.
Il est clair que les choix dans les années d'après guerre, n'étaient guère conscients. On les faisaient pour vous, il fallait bâtir vite et standard, et le fait de consommer des ressources étaient sans importance, elles étaient abondantes et bon marché.
Pourquoi donc "dépenser" pour être efficient, ce ne serait jamais remboursé...
Voilà la trame d'après guerre.
Maintenant, voilà la nouvelle trame. Il faut concevoir une construction dans sa globalité, et non les dépenses d'énergie comme une annexe.
D'abord, il faut prévoir la base : deux étages, charpente traditionnelle et grand garage double de 70 M2.
La raison est simple et facilement appréhendable : le garage est la pièce la plus importante d'une maison individuelle, du fait des rangements (on peut même très éventuellement y mettre une voiture), il faut faire grand pour éviter d'avoir à y revenir et voir, comme dans beaucoup d'endroits, en pousser un deuxième quelques années plus tard (c'est toujours ça d'économiser).
De même, les charpentes traditionnelles permettent de récupérer les combles. Même si ce n'est que pour stocker, ça évite de rebâtir quelques années plus tard, un garage supplémentaire...
Christine Boutin avait mal posé une bonne question (Elle voulait que chaque propriétaire puisse "rajouter" un étage): aux temps anciens, une maison de plein pied, ça n'existait pas. Cela crée, trop d'emprise au sol.
Enfin, la question énergétique : une maison, c'est un abri, il faut que cet abri soit, pour des raisons de confort et de survie, chaud.
La meilleure manière de procéder, c'est l'isolation, qui est passée, en 50 ans, du stade de l'inexistant ou presque, à la coquille la plus fermée possible.
On trouve, à l'heure actuelle, des matériaux très bons, et on peut isoler aussi l'ancien par l'extérieur. Bien entendu, le simple vitrage est passé au double, puis au triple.
Pour renouveler l'air, la ventilation double flux s'impose (l'air sortant chauffe l'air rentrant), et les degrés qu'on n'a pas à chauffer sont les plus économiques.
Un puit provençal donne, pour l'éternité, les degrés les plus coûteux en énergie.
Il reste à compléter avec un chauffage d'appoint. Poêle, pac, ou les deux. Pour l'eau chaude, pac ou solaire.
Il n'y a pas longtemps, on m'a demandé si j'étais écologiste (à cause de mes panneaux solaires thermiques), j'ai répondu que non, seulement radin, grigou, pardon, économe .
Il faut toujours se poser la question de savoir si une dépense est justifiée, ou pas. Le sans cervelle étant "on peut bien se le payer", ou "c'est pas trop cher" ou "c'est comme d'habitude".
Sur un siécle, les dépenses de constructions représentent 20 % du coût d'une maison. C'est peu.
On peut éviter la dépense, faible à l'année, mais réitérée dans le temps, en investissant correctement et avec un léger surcout. Ou en prévoyant, dès l'origine, la suite des investissements.
Mais, dans les années 1970, quand je faisais mes études, en économie, on posait déjà le problème : tout existe pour être économe, mais c'est hors de portée de la plupart des bourses. C'est aussi, hors de portée de l'exigence immédiate des personnes.
j'ai personnellement attendu 40 ans pour être "chez moi". La plupart des autres personnes du lotissement en avaient 25.
Bien entendu, les moyens financiers n'étaient pas les mêmes, et clairement, la plupart n'avait pas les moyens de faire construire et n'auraient pas du faire construire si tôt. Certains résultats, d'ailleurs, ne valent pas grand chose et sont inamendables.
Acheter le terrain est un problème différend.
Il faut le séparer de l'acte de construction, ce sont deux opération distinctes.

L'esprit d'insouciance a fait paraitre la question énergétique du logement comme un "non-problème". On payait ses factures, voila tout.
Mais les dites sont de plus en plus lourdes, pour des moyens de plus en plus réduits.
A l'américaine, c'était même un signe de réussite (c'est moi qu'ai la plus grosse).
Le jacuzzi c'est mieux pour épater le voisin. Mais ça ne rapporte rien...
42 000 Cesi (chauffe eau solaire individuel) et 5 800 systèmes combinés (chauffage et eau chaude), en France en 2008.
Pour la Chine, en 2009, c'est 100 millions. Ici, on parle, là-bas, on fait.
Et on trouve très pesant (appréciation polie), l'attitude des occidentaux sur les GES (gaz à effet de serre).
Si, pour commencer, on en faisait autant qu'eux ? Parce qu'à l'allure actuelle, ça prendra des siécles, que l'on a pas.
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